Quatre policiers ont été suspendus à titre conservatoire dans l’affaire des violences commises à l’encontre du producteur de musique Michel Zecler.
Les quatre policiers mis en cause dans le passage à tabac samedi à Paris d’un producteur de musique noir ont été placés vendredi en garde à vue, d’après des sources proches du dossier.
Les fonctionnaires, dont la suspension à titre conservatoire a été prononcée jeudi, sont arrivés en début d’après-midi dans les locaux de l’IGPN, la « police des polices », où ils ont été placés en garde à vue.
Trois des quatre policiers sont entendus pour « violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste », a-t-on appris auprès du parquet de Paris. Les trois fonctionnaires de police sont aussi entendus pour « faux en écriture publique, violation de domicile par personne dépositaire de l’autorité publique et dégradations volontaires de bien privé », selon le parquet.
Le quatrième policier est en garde à vue pour « violences volontaires, avec arme et en réunion ainsi que du chef de dégradations volontaires par moyen dangereux », par personne dépositaire de l’autorité publique, a détaillé le parquet.
Une vidéo diffusée jeudi sur les réseaux sociaux et largement partagée (plus de dix millions de vues), a déclenché une vague d’indignation, qui a jeté dans la tourmente l’exécutif et la majorité.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a affirmé qu’il demanderait « leur révocation » si la justice concluait à leur culpabilité.