Gestion de la Sen'Eau : Le Syndicat autonome des travailleurs tire la sonnette d'alarme - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Eva | Publié le 14/10/2021 04:10:40

Gestion de la Sen'Eau : Le Syndicat autonome des travailleurs tire la sonnette d'alarme

Le Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’Eau) tire la sonnette d’alerte. Ses membres constatent pour les dénoncer beaucoup de dérives et de manquements émanant des gestionnaires de la Sen’Eau.

Face à cette situation, ils interpellent la Direction Générale et le Conseil d’Administration à redresser la barque et le ministère de l’Eau et de l’Assainissement à prévenir les perturbations en vue.

Dans un communiqué, le Sates/Sen’Eau rappelle : « Le 1er Octobre 2021, la SEN’EAU a 21 mois. C’est l’âge où la personne sait déjà marcher ! Pour l’amélioration du service public de fourniture d’eau potable aux populations des centres urbains du Sénégal, les défis sont énormes, les enjeux forts et les ATTENTES encore très pressantes.

Pour les satisfaire, il faut une conjonction d’acteurs et d’efforts pour transcrire ces besoins dans une organisation pleinement articulée à des objectifs déclinés et des indicateurs qui permettent de mesurer les résultats auxquels la SENEAU est attendue. Dans une entreprise qui se cherche après 21 mois, nous alertons et interpellons en tant qu’acteurs en interne créateurs de valeurs ajoutées et de richesses, et soucieux d’un bon service au client consommateur ».

Jugeant ne pas avoir « le droit de se taire », les syndicalistes dénoncent entre autres : « la mauvaise qualité de service, le manque de réactivité sur les réclamations clients, sur le recours incessant aux dérogations pour la qualité de l’eau, la cherté des factures tant décriée par les clients, le changement des compteurs, le tâtonnement dans la distribution des factures avec la rupture du contrat de la Société PAPIS (PAPS), etc. »

Ils ajoutent : « Nous n’avons pas le droit de nous taire devant le malaise profond et croissant vécu par les travailleurs en interne, dû entre autres à une vision mal définie, à un organigramme chaotique, à un mépris manifeste du droit d’estime du travailleur qui est d’un autre âge, à un tâtonnement incompréhensible sur les choix stratégiques ».

Toujours dans son communiqué, le Sates/Sen’Eau fustige « les confirmations aux postes consécutives aux recrutements de cadres suivies immédiatement après par des démissions/licenciements de ces même cadres, à une politique de division des délégués et travailleurs pour mieux régner, à un transfert effréné de richesses par le truchement de l’Assistance Technique et des missions des « EXPERTS » au détriment des travailleurs dont l’expertise est manifestement « sous-estimée », des acquis sociaux menacés, des perspectives d’épanouissement amenuisées et des résultats NETS d’exercices déficitaires ».

Les travailleurs dénoncent également « la réorganisation dans les Directions Centrales qui n’obéit à aucune cohérence : nivellement par le bas, missions mal définies (DFC, DAL, DBCG, Contrôle…), une réforme mal conduite qui n’est comprise que par son initiateur ; Exemple : au niveau de la Direction Performance et Développement : suppression des services ETUDES et du SIG, éclatement de la Direction Régionale Travaux en trois Directions Régionales à la simple tête du client ».

Ils poursuivent : « nous dénonçons le glissement insidieux de la dénomination des postes, avec des appellations passe-partout de type « Chef de Projets », « Chef de chantier », « Responsable de…  » sans alignement et qui remet fondamentalement en cause la cotation des postes avec une nomenclature et une classification fonctionnelle acquises de hautes luttes et consignés dans les accords d’établissement ».

Ces travailleurs informent que « la Direction Générale a réduit beaucoup d’agents et de cadres expérimentés au découragement et à la démission, afin de favoriser des recrutements de diplômés venus de France ». Et regrettent « la présentation de bilans négatifs par maquillage alors qu’au même moment sont notées des missions d’experts qui viennent en tourisme avec un traitement princier ».

Ils prennent « l’opinion à témoin pour anticiper sur les dérives de la SEN’EAU » et appellent « la Direction Générale et le Conseil d’Administration à redresser la barque tant au niveau de l’organisation qu’au niveau du traitement avec respect du personnel et la préservation de tous les acquis sociaux ; Le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement à prévenir les perturbations en vue dans la desserte en eau dont serait responsable la SENEAU, un opérateur presque dépassé par les évènements ».


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