Instagram, Snapchat, Whatsapp… : Te prendre un « vu » te rend dingue ? Voilà pourquoi ! - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - High-Tech | Par Eva | Publié le 14/10/2021 01:10:10

Instagram, Snapchat, Whatsapp… : Te prendre un « vu » te rend dingue ? Voilà pourquoi !

S’il y a bien une chose que Marie, c’est de se prendre un « vu » sans réponse aux messages qu’elle envoie. Toi aussi ? Il y a une explication à ça !

En bon produit de la génération Z que je suis, j’envoie des messages par milliers chaque jour. J’exagère à peine.

SMS, Messenger, Instagram, Snapchat, Whatsapp…

Il est vrai que je suis souvent à côté de mon téléphone et que j’ai appris à pianoter des messages à une vitesse vertigineuse les yeux fermés.

Je suis accro aux messages

Je dois l’avouer, je suis une bonne victime de l’utilisation abusive du téléphone (je peux m’en séparer mais je ne le fais pas bien souvent).

Mais ce à quoi je suis vraiment accro, c’est le contact permanent avec mes amis, grâce à l’instantanéité des messages.

Or, qui dit accro aux messages dit s’exposer à un phénomène qui ne fait pas plaisir du tout…

La non-réponse. Le « lu ». Le « vu ». Le ghosting.

Oh seigneur, peu importe le mot, je déteste ça.

Ce « vu » est quelque chose non seulement que je redoute, mais qui fait également surgir une certaine forme d’insécurité que j’abhorre.

Pourquoi ne répond-t-il/elle pas si il/elle a vu mon message ?

Est-ce que je n’aurais pas du envoyer ça ?

Je déteste qu’on ne me réponde pas et je ne suis pas la seule

Il y a peu de temps je suis tombée sur une vidéo Brut. qui parlait justement des messages sans réponse.

La vidéo donne la parole à une experte, la conférencière et autrice Malene Rydahl qui a notamment écrit l’ouvrage « Je te réponds… Moi non plus ».

Elle explique que selon une étude Occurrence, deux personnes sur trois affirment souffrir quand ils n’obtiennent pas de réponse aux messages qu’ils envoient, et 80% des gens déclarent percevoir négativement les non-réponses.

AH BAH ! Je vois que je ne suis pas la seule, ça me rassure déjà un peu.

Pourquoi les gens ne répondent pas aux messages

Selon Malene Rydahl, « la grande raison pour la non-réponse, c’est ce qu’on appelle la charge mentale ».

Elle définie la charge mentale par un mélange entre « j’ai trop de messages », « je n’ai pas assez de temps » et « j’ai oublié ».

En outre, dans la très grande majorité des cas, la non-réponse n’a rien à voir avec la personne qui a envoyé le message.

C’est complètement impersonnel, c’est juste un gros nuage où on est tous submergés de messages de sollicitations, quelles que soient les sollicitations, aussi autres que les messages.

Donc cette charge mentale est la grande, grande, grande raison de la non-réponse.

Après il y a des raisons comme « je ne sais pas quoi répondre », et vous avez également quelque chose comme « je n’ose pas dire non », tout simplement la gêne, et « je ne me sens pas bien moi-même » c’est-à-dire je suis malade ou je suis déprimé, ou je suis pas bien.

Elle explique aussi que les réponses mettent du temps à arriver car le message demande d’être assimilé au niveau des émotions. Et ça prend parfois du temps !

Moi aussi, il m’arrive parfois de ne pas répondre aux messages

Et c’est vrai que je me reconnais assez dans ces cas-là.

Je fais partie des personnes qui répondent plutôt vite et plutôt tout le temps (dans la mesure où il y a quelque chose à répondre, bien sûr).

Pourtant il m’arrive bien sûr de ne pas répondre, que cela résulte de ma volonté ou non.

Dans la grande majorité des cas, c’est parce que je n’ai pas le temps de répondre et me dis que je le ferais plus tard (et bien évidement le message me sort de la tête une fois sur deux), ou parce que j’ai tellement répondu précisément dans ma tête que je suis persuadée l’avoir fait (alors que non) !

Mais il ne m’arrive que très, très, trèèèèès rarement de ne pas répondre parce que j’en ai rien à foutre.

D’après Malene Rydahl, il n’y a d’ailleurs une toute petite minorité de personnes qui ne répondent pas exprès, se disant : « Je n’aime pas la personne, je ne trouve pas la personne assez importante pour répondre ».

On croit toujours que c’est nous mais finalement il y a beaucoup de raisons qui ont à voir avec le fait que la personne n’arrive pas à trouver une réponse.

Ainsi, si moi-même je pose parfois des « vu » sans faire exprès, comment se fait-il que je vive aussi mal le fait de m’en prendre un ?

Pourquoi je vis mal le fait qu’on ne réponde pas à mes messages ?

Comme l’explique, Malene Rydahl, quand la personne a qui on a envoyé un message ne nous répond pas :

Ça réveille en nous toutes nos insécurités, de ne pas être assez bien, de ne pas être aimé.

Cela va venir titiller notre imaginaire qui va créer rapidement des scénarios pour apporter une réponse. Or souvent, ce fameux imaginaire va créer les pires scénarios possibles comme « la personne ne m’aime pas assez pour me répondre », « je ne suis pas assez intéressant pour provoquer une réaction », etc.

C’est vrai que ça peut paraître très égoïste de râler sur un manque de réponse.

Après tout, je ne suis pas le centre du monde et peut-être que la personne a quelque chose de mieux à foutre que de passer du temps sur son téléphone pour me répondre et faire taire mes insécurités !

Mais malheureusement, je ne le contrôle pas, ce ressenti…

Les non-réponses et la « surveillance digitale mutuelle »

Ce sentiment est d’autant plus exacerbé par les systèmes de messageries actuelles qui confirment lorsque le destinataire a reçu mais surtout lu notre message.

Le problème d’avoir une confirmation d’un message lu aujourd’hui c’est que ça déclenche le temps, le moniteur commence à se mettre en route, où on se dit : « Bah, le message a été lu, je l’ai vu ».

On parle d’ailleurs d’un autre phénomène qui est la surveillance digitale mutuelle, c’est-à-dire quelqu’un qui a vu un message qui ne répond pas on va se dire : mais pourquoi il répond pas alors qu’il a vu ?

Avec l’évolution du digital, la multiplication des plateformes de messagerie instantanée et la croissance du nombre de messages envoyés par jour, il est courant de faire face à ce phénomène de non-réponse plusieurs fois par jour.

Et je ne parle pas même pas de la période de confinement où, souvent, la plupart des interactions sociales se passaient par messages !

Malene Rydahl détaille :

L’espace de malentendus, des incompréhensions, est vraiment énorme là-dedans. Surtout si on attend une réponse, de surcroît dans des périodes où on est confinés.

On se dit : « Mais la personne est chez elle, donc elle devrait répondre tout de suite ».

Comment faire face à un message qui reste sans réponse ?

Pour Malene Rydahl, afin d’éviter la frustration, les malentendus et les incompréhensions que peuvent susciter une non-réponse, il est possible de se poser certaines questions.

D’abord sur la relation entretenue avec le destinataire de notre message. Quelle est sa nature ? Est-ce qu’il s’agit d’une relation amoureuse, amicale, professionnelle ?

Ensuite, il est intéressant de voir si on connaît ce que Malene Rydahl appelle « le système de réponse » de cette personne.

Est-ce que cette personne répond rapidement d’habitude ou met du temps à se manifester ? Est-ce qu’il s’agit de quelqu’un d’introverti, d’extraverti, qui réfléchit énormément ?

Enfin, il faut aussi regarder le contenu de message : ce message attend-il une réponse ? Si oui, s’agit-il d’une réponse courte, rapide, facile ? Ou longue, qui demande du temps et/ou de la réflexion ?

Les messages sont la « nouvelle cigarette »

Dans son livre « Je te réponds… moi non plus », Malene Rydahl explore ainsi la façon dont nous gérons et interprétons nos messages, qu’elle n’hésite pas à appeler « la nouvelle cigarette ».

Pour elle, si l’envoi de messages permet de rester en contact, il permet aussi grandement de combler un vide, de meubler et de ne pas faire face à ses propres insécurités.

Au moindre moment d’ennui, dans la rue, attente ou même un contexte où on est avec d’autres personnes, on sort le téléphone et on met en route la machine à conversation.

Pour ma part, ce constat me parle terriblement.

Je trompe souvent l’ennui en engageant la conversation avec mes amis. Et de la même façon, je suis presque toujours prête à les aider à tromper le leur en leur tenant virtuellement compagnie.

Or comme l’explique Malene Rydahl, cette possibilité de lien permanent peut vite devenir addictive :

Et ça, ça peut devenir une forme d’addiction qui n’apporte pas forcément grand-chose dans nos vies.

Et je ne sais pas toi mais dès que je sens que je deviens addict à quelque chose, j’essaye de le fuir comme la peste.

Devenir dépendante de quelque chose me fait très peur.

Je vais donc réfléchir à ma consommation de messages mais aussi repenser mon rapport aux non-réponses auxquelles je dois parfois faire face.

Ce qui ne va pas être une mince affaire je pense…

Et toi, ma douce ? Tu le vis comment de ne pas recevoir de réponse à tes messages ?

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