Comme plusieurs sénégalais, Ousmane Ndiaye ( nom d’emprunt ) car préférant garder l’anonymat , vit une période de difficulté financière.
Diplômé en banque finances, Master 2, il peine à mener un train de vie normale afin de répondre aux nombreuses exigences sociales, entre hausse des prix de denrées de première nécessité , flambée des loyers et pénurie de logements entre autres …
Et c’est dans cette conjoncture que le trentenaire, l’ambition débordante et le cœur meurtri s’est confié à www.notrecontinent.com : « Je travaille plus depuis 4 ans et je n’arrive pas à joindre les deux bouts. C’est comme si en réalité, je n’avais pas un vrai boulot. C’est la galère même si je n’aime pas trop me lamenter sur mon sort quand je pense à ceux qui n’ont même pas de stage. C’est juste pour dire que je n’ai pas le choix car ne voulant pas rester les bras croisés à la maison. C’est comme disent les Sénégalais *Ndaniou Soutourlou rek *. Les charges qui pèsent sur le minimum que je gagne à la fin du mois, me tuent à petit feu. Et je sais que je ne suis pas le seul , loin de là ».
Et d’adjoindre dans la foulée : « Même si on ne nous paye pas à la hauteur de nos compétences et de nos efforts. La moindre des choses, serait de nous statuer dignement avec un bon contrat à la clé. Ce qui pourrait nous aider à faire des prêts bancaires pour investir sur différents projets afin d’obtenir des revenus parallèles. Pis, on nous baratine, on nous promet, et on continue toujours de rester sur notre faim. On vit le jour au jour. Nous, qui avions fait de grosses études sommes les nouvelles victimes malheureusement du système.
Comme tout le monde, on se débrouille avec des contrats merdiques ou des prestations de services à n’en finir pour essayer vainement de joindre les deux bouts à la fin de chaque mois. C’est lamentable et c’est stressant car on est indéfiniment sur un siège éjectable ».
*Ndaniou Soutourlou rek * : L’art de la débrouillardise de la manière la plus intègre