Pétrole et du gaz au Sénégal : L’ancien DG du PRODAC s’inquiète - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Environnement | Par Eva | Publié le 05/06/2022 07:06:00

Pétrole et du gaz au Sénégal : L’ancien DG du PRODAC s’inquiète

Expert avéré et connu dans le domaine de l’aquaculture, Mamina Daffé, ancien directeur général du PRODAC se réjouit de l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz au Sénégal.

Cependant, l’expert en développement local n’a pas manqué d’attirer l’attention sur les conséquences que cette exploitation peut avoir sur la vie en milieu aquatique.

Aussi difficile à comprendre que cela puisse paraître mais le technicien sénégalais a, dans un exercice bien maîtrisé, établi le rapport qu’il y a entre l’exploitation du gaz et du pétrole et la vie des poissons et autres espèces vivant dans les eaux.

Voici le texte qu’il a publié sur la page Facebook :

« Oui, pour le Pétrole et le Gaz, mais attention à la vie en milieu aquatique pour notre santé et souveraineté alimentaire !!

L’exploitation offshore du pétrole sur le plateau continental, n’est pas sans conséquences sur la vie aquatique. Les animaux aquatiques sont soumis à des perturbations généralement rencontrées lors des quatre principales phases qui caractérisent cette activité, à savoir :

1) les levées géologiques et géophysiques (levées sismiques, tests de forage,…) ; 2) l’exploration (forages exploratoires,…) ; 3) le montage du puits et la production ; 4) le démantèlement.
Les levées géologiques et géophysiques (levées sismiques, tests de forage,…)

Lors de cette phase, les mécanismes et manifestations des effets biologiques des ondes de haute énergie issues des signaux sismiques sur les organismes vivants peuvent différer.

Ils vont des troubles de l’orientation et des systèmes de recherche de nourriture à des dommages physiques des organes et des tissus, des troubles de l’activité motrice, jusqu’à la mort. Les stades précoces de croissance des poissons (larves, œufs, juvéniles) sont spécialement vulnérables. Selon des études, des dommages sévères (hémorragies, paralysie, perte de la vision,…) sont aussi observés.

La phase d’exploration

Les activités de forage et de production sont toujours bruyantes et peuvent causer des stress chroniques aux populations de poissons dans la zone de production. Et si la production est à long terme la dynamique migratoire et de reproduction des poissons et des baleines, est modifiée.

En outre, les rejets de forage, les boues de forage, les déblais de forage et les matières en suspension affectent négativement la vie des êtres vivants aquatiques.

Quelles solutions, notre avis

Face à cette situation future d’exacerbation de la baisse des captures, donc du déficit d’apport protéinique pour la population, le gap à combler de 250 000 tonnes de poissons pour une bonne santé de chaque sénégalais (consommation de 70 g par jour de poisson par personne) ne s’obtiendrait qu’à travers le développement de l’aquaculture et la gestion parcimonieuse des aires marines protégées.

La création de nouvelles aires marines protégées et le renforcement de capacité de celles déjà existantes joueront un rôle certain dans le succès de reproduction des espèces et l’optimisation de la biodiversité et par conséquent l’abondance de peuplement aquatique pour une pêche durable.

L’aquaculture doit bénéficier d’une réelle volonté politique pour son développement irréversible. Elle devrait être orientée à 80 % en eau douce, en système multi ressource, ie l’associer avec la production végétale communément appelé système intégrée.

Ainsi un ‘’plan marshal’’ pour ce secteur aboutira à atteindre 250 000 Tonnes pour un chiffre d’affaire moyen de 375 000 000 000 FCFA, des milliers d’emplois et un retour sur investissement de moins de 5 ans.

A travers cette démarche, au-delà des individus et des ménages, l’aquaculture de notre pays pourra également contribuer, au niveau macroéconomique, aux résultats économiques du pays et à la croissance par les bénéfices, les rentrées fiscales et les recettes d’exportation qu’elle génère.

Toutefois, l’amélioration de la productivité du travail et du capital passera par des infrastructures solides et des investissements judicieux. Ce qui profitera aux entreprises locales et favorisera le développement des communautés rurales.

Mamina DAFFE, ancien DG du PRODAC, expert en aquaculture et développement local

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