Un tribunal de Moscou a infligé, lundi 18 juillet, au géant Google une amende de 21 milliards de roubles (363 millions d’euros).
Le régulateur russe des télécommunications reproche au groupe américain de ne pas avoir supprimé des contenus dénonçant l’offensive militaire russe en Ukraine. C’est l’amende la plus importante jamais infligée à un groupe technologique en Russie.
Après le blocage de l’accès à Facebook, Instagram ou Twitter, c’est désormais au tour de Google, ou plutôt de sa plate-forme de vidéos YouTube, d’être dans le viseur des autorités russes.
Les autorités lui reprochent de ne pas avoir bloqué de « fausses informations » sur l’ « opération spéciale » de l’armée russe en Ukraine, des contenus faisant la propagande de ce que Moscou qualifie d’extrémiste ou de terroriste, de même que des appels à participer à des manifestations interdites.
Telle est la raison d’être de cette condamnation en récidive à une amende record basée sur le chiffre d’affaires de Google en Russie. Mais pour le moment, ni Google ni YouTube n’ont été bloqués par les autorités. Comme le disait un parlementaire russe la semaine dernière, c’est la preuve qu’ils n’ont pas franchi les limites du raisonnable, même s’il reconnaissait que ces deux entités jouaient un rôle actif dans la guerre de l’information contre la Russie.
Google conserve la possibilité de faire appel de cette condamnation, même si l’entreprise américaine a restreint ses services sur le marché russe pour protester contre l’ « opération spéciale » de l’armée russe en Ukraine.
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