L’Observatoire de la musique et des arts du Sénégal (Omart) vient de mettre en place un comité de pilotage pour une première évaluation du secteur de la culture.
Le panel organisé ce matin a été l’occasion pour les acteurs culturels présents à la rencontre de dénoncer les manquements dans leur secteur.
Selon le président de l’Omart, Andoulaye Mamadou Guissé, c’est à la demande du ministre de la culture que cette évaluation a été lancée.
« On ne cherche pas à plaire à quiconque, on va dire la vérité rien que la vérité. Le secteur de la culture va très mal », a lancé le leader du parti MCCS/Fulla ak Fayda.
Qui explique : « La culture devrait être incluse dans tous les domaines gouvernementaux car elle est un moteur de développement.»
Même si la culture souffre de tous les maux, au sein du ministère de tutelle on essaye de relativiser. « Certes la culture va mal mais la culture existe depuis toujours.
Il y a juste des manquements qu’on doit améliorer mais cela n’empêchera à cette dernière de se développer », a déclaré le représentant d’Aliou Sow.
Selon lui, le nouveau ministre n’a pas peur d’être évalué. D’ailleurs c’est pour cela il a demandé à l’Omart de faire ressortir tout ce qui ne va pas dans le secteur culturel.
Prenant la parole, Nicolas Menheim est revenu sur tous les problèmes qui gangrène la culture sénégalaise.
Et selon lui, la culture ne se limite pas uniquement à la musique, au théâtre et à la danse. Pour les panélistes, le problème de la culture c’est l’absence totale de vision.
Le gouvernement du Sénégal n’a pas une politique exclusivement dédiée à la culture. D’ailleurs c’est le secteur le plus marginalisé.
Cette fois-ci, les panélistes ne comptent pas laisser leurs propositions moisir dans les tiroirs. Selon Abdoulaye Mamadou Guissé, tout sera fait pour que les résultats de cette évaluation soit appliqués.
Le président de l’Omart, a annoncé que leur évaluation ne restera pas dans les tiroirs, si le besoin de faire des manifestations se présente ils le feront car la culture doit être devant toutes les scènes.
« C’est seulement au Sénégal qu’on voit des acteurs culturels pauvres. A la fin de leur carrière ou quand certains tombent malades on fait des demandes d’aide», dit le Président de l’Omart.
Pour lui, c’est anormal que la culture soit marginalisée dans un pays où le premier président était un homme de culture.
Ce grand rendez-vous a vu la participation de grands noms de la culture.
Idrissa Diop, Nicolas Ménéme, Papis Konaté ou Cheikh Niane ont participé à panel.
A rappeler que l’Omart Sénégal est une force de proposition et un mécanisme d’alerte, de veille pour la défense des droits des créateurs, de la culture.
Elle combat toutes les formes d’exploitations abusives des artistes et de leurs œuvres.
