Changements climatiques : Ces points négligés dans la prise en charge - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Environnement | Par Eva | Publié le 22/12/2022 06:12:40

Changements climatiques : Ces points négligés dans la prise en charge

La question du changement du climatique est cœur du débat. Plusieurs rencontres s’organisent partout dans le monde pour discuter du sujet.

Du côté du Sénégal et de l’Afrique en général, il y a quelques points importants qui sont négligés dans la prise en charge de la question.

C’est du moins, l’avis de Cheikh Mbow, directeur général du centre de suivi écologique. Il modérait un panel organisé par Wascal (Ucad) à l’occasion de ses 10 ans sur le bilan et les perspectives pour l’Afrique de la Cop 27.

D’après l’expert Mbow, les Etats qui s’engagent aujourd’hui sur la voie de l’émergence risquent de mettre énormément de ressources sur les infrastructures dont la durabilité n’est pas garantie. Il en veut pour preuve les routes et les ponts qui sont détruits par les inondations.

D’autres infrastructures affectées par la chaleur ou l’érosion côtière. Ainsi donc, souligne-t-il, il urge pour les Etats de mettre en avant les changements climatiques, y compris dans les projets d’infrastructures.

Pr Ben Oumar Ndiaye, Directeur de l’Institut des politiques publiques ajoute que même la question de l’inflation est liée aux changements climatiques, puisque les prix de certains produits dépendent en grande partie du niveau de production.

Le deuxième problème réside dans le fait que les négociations sont menées par les Etats alors que la mise en œuvre revient aux collectivités locales.

« Ces collectivités locales malheureusement ne font pas partie des espaces de négociation et ne contribuent pas à la réflexion sur la mobilisation du financement ».

Ainsi donc, il estime qu’il est important à l’étape actuelle ‘’de revisiter le modèle’’ pour que l’approche soit ascendante afin de permettre aux collectivités locales de prendre en main les négociations sur les changements climatiques.

Informations indigestes

Le dernier point est lié à la connaissance, la maîtrise des impacts. Mbow regrette que les données climatiques ne soient pas suffisantes pour comprendre tous les aspects relatifs à la question. « On a pas assez de stations pluviométriques, météorologiques. Quand cette information est disponible, elle n’est pas très digeste pour qu’on puisse la décliner en politique et actions », se désole-t-il.

D’où la nécessité de se pencher sur un travail intellectuel essentiel à ce niveau. Et c’est là que les universités sont attendues sur la question, car les grandes idées sur la question viennent du Nord. Des concepts sont manipulés et il faut savoir les décrypter et mettre en lumière tous les enjeux qui sont derrière.

Il faut également partir de la recherche endogène pour trouver des solutions endogènes. Sachant que les accords signés sont beaucoup plus dans les généralités et les moyens annoncés rarement mobilisés, il faut que les Etats africains réussissent à décliner les accords en actions concrètes qu’on peut financer pour répondre aux besoins des populations.


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