Mercredi, la Guinée et la Côte d’Ivoire ont commencé à rapatrier leurs citoyens résidant en Tunisie, en réponse aux mesures anti-immigration du président tunisien Kais Saied.
Les propos xénophobes de Saied à l’encontre des migrants sub-sahariens ont suscité l’indignation et conduit à une vague de rapatriements.
Les 49 Guinéens rapatriés ont été accueillis par le ministre des Affaires étrangères de la Guinée, Morissanda Kouyate, qui a salué l’efficacité de la doctrine prônée par le chef de l’État.
La Côte d’Ivoire, de son côté, a mobilisé sa compagnie aérienne nationale, Air Côte d’Ivoire, pour rapatrier près de 500 Ivoiriens dans les 72 heures à venir.
Le président tunisien a accusé les migrants sub-sahariens d’être responsables de la criminalité dans le pays, ce qui a provoqué des réactions indignées de la part des migrants et de la communauté internationale.
Bien que le gouvernement tunisien ait nié les accusations de xénophobie, de racisme et de discrimination, de nombreux témoignages de ressortissants d’Afrique sub-saharienne ont dénoncé une vague de haine, d’injures raciales, de violence et d’emprisonnements injustifiés.
Certains migrants, même ceux ayant des papiers en règle, ont peur de sortir de chez eux de crainte d’être arrêtés. Les témoignages ont également révélé que certains migrants ont été emprisonnés dans une prison spécialement réservée aux Subsahariens.
Officiellement, il y a environ 21 000 migrants sub-sahariens en Tunisie, la plupart étant en situation irrégulière et ayant perdu leur emploi et leur logement. Certains d’entre eux ont également été victimes de violences policières.
TensuLes mesures anti-immigration de Saied ont suscité l’inquiétude de la communauté internationale, qui craint une détérioration de la situation humanitaire des migrants en Tunisie.
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