Ce mercredi 8 mars, les autorités ivoiriennes ont restitué des corps de victimes de violences perpétrées en mars 2011 lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Cette cérémonie de restitution s’est déroulée dans les localités de Guiglo, Blolequin et Toulepleu, dans le but de marquer un acte de réconciliation nationale.
Au total, 47 corps et restes humains de victimes de violences ont été rendus à leurs familles ce jour-là. Certains avaient été exhumés en 2015 et transférés à Abidjan pour des enquêtes sur les différents affrontements survenus pendant la crise post-électorale.
Depuis, ces corps étaient conservés à l’Ivoire sépulture (Ivosep) de Treichville et devaient être acheminés par la route.
Bien que les rapports d’autopsie n’aient pas été communiqués aux familles de ces victimes, cette restitution est considérée comme un geste permettant « aux habitants de faire le deuil », selon Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement.
La réconciliation nationale est un processus en cours en Côte d’Ivoire. Lors de sa visite à Duékoué le 15 novembre 2022, le Premier ministre Patrick Achi avait annoncé que les familles des victimes recevraient une compensation de la part de l’État.
Jusqu’à présent, 4 410 ayants-droit de personnes décédées ont déjà reçu 1 million de francs CFA (environ 1 500 euros) du gouvernement lors de précédents programmes. « Ces déclarations ont permis de rouvrir les discussions sur ce sujet tabou », note un observateur.
Pour le gouvernement ivoirien, la restitution de ces corps s’inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale. Elle représente également une façon de tourner la page sombre de l’histoire du pays.
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