Entre le 23 février et le 5 mars 2023, les autorités algériennes ont expulsé 2.852 migrants vers la frontière nigérienne.
Les exilés ont été laissés en plein désert, sans nourriture ni eau, à plusieurs kilomètres de la frontière nigérienne.
Les expulsions sont appelées des « reconduites à la frontière » par les autorités algériennes.
Les migrants sont entassés dans des camions puis déportés vers le centre de refoulement de Tamanrasset, où ils sont souvent dépouillés de leurs affaires.
Livrés à eux-mêmes, ils doivent marcher des heures pour atteindre le premier village nigérien, Assamaka, où se trouve le centre de transit de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Beaucoup de migrants n’ont pas pu être accueillis dans le camp de l’agence onusienne, faute de place, et sont contraintes de vivre dans la rue sans nourriture ni abri.
Le Centre de santé intégré (CSI) d’Assamaka, dans lequel Médecins sans frontières distribue des articles non alimentaires et propose des consultations gratuites de santé, est débordé, ce qui a rencontré les migrants en danger.
Les expulsions opérées par les autorités algériennes se produisent dans la région, et pour certains migrants, l’issue peut être fatale.
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM a pour vocation de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens, des associations, des ONG ou des professionnels au Sénégal. Cliquez-ici pour créer votre compte et publier votre article.
