Au Sénégal, malgré la mise en place de plusieurs instruments pour lutter contre la corruption, le pays peine à obtenir des résultats probants.
Dans un rapport récemment publié sur les Droits humains, le département d’Etat américain souligne que le gouvernement sénégalais n’a pas appliqué efficacement la législation existante en matière de lutte contre la corruption.
Le rapport indique que les fonctionnaires s’adonnent souvent à des pratiques de corruption en toute impunité, malgré l’existence de sanctions pénales prévues par la loi. De nombreux rapports font état de la corruption au sein du gouvernement, souligne le département d’Etat.
Selon le rapport, l’Ofnac (Office national de lutte contre la fraude et la corruption) a révélé en 2021 que la corruption, les détournements de fonds, les abus de pouvoir et la fraude sont largement répandus au sein des institutions gouvernementales, en particulier dans les ministères des transports, de la santé et de l’éducation, ainsi que dans les services postaux.
Les pratiques de corruption vont de la recherche de rentes par les bureaucrates impliqués dans les approbations publiques, en particulier dans les industries extractives, aux marchés publics opaques, en passant par la corruption au sein du système judiciaire et de la police, indique le rapport.
Le département d’Etat rappelle également le scandale de trafic de passeports diplomatiques qui a éclaté en 2021, où deux députés du parti au pouvoir ont facilité des mariages fictifs afin de délivrer des passeports diplomatiques à des clients payants.
Il est donc urgent que des mesures plus efficaces soient prises pour lutter contre la corruption au Sénégal afin de garantir l’équité et la transparence dans la gestion des affaires publiques.
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