Jeudi dernier, un groupe de près de 290 Ivoiriens a été rapatrié de Tunisie, suite à des violences perpétrées à l’encontre des migrants d’Afrique subsaharienne dans ce pays d’Afrique du Nord.
Depuis le 4 mars, plus de 1 000 Ivoiriens ont été rapatriés de Tunisie, suite à un discours du président Kais Saied dénonçant l’immigration clandestine et accusant les migrants d’être à l’origine de la violence et de la criminalité dans le pays.
Les rapatriements ont été organisés par l’ambassadeur ivoirien à Tunis, Ibrahim Sy Savané, qui a déclaré que les Ivoiriens étaient en danger dans le pays et qu’il fallait les ramener chez eux. Le rapatriement s’est fait à bord d’un gros porteur affrété à la compagnie Ethiopian et a permis de ramener 266 adultes et 21 bébés à Abidjan.
Les Ivoiriens font partie d’un groupe de 2 896 personnes ayant fait appel àl’ambassade pour être rapatriées en Côte d’Ivoire. La plupart des migrants africains qui arrivent en Tunisie tentent ensuite de gagner l’Europe de manière clandestine, en traversant la mer Méditerranée.
Cette route est extrêmement dangereuse et a déjà causé la mort de nombreux migrants, notamment de plusieurs Ivoiriens.La communauté ivoirienne en Tunisie est la plus importante d’Afrique subsaharienne, avec au moins 7 000 personnes, grâce à une exemption de visa à l’entrée.
Cependant, la campagne menée contre les migrants clandestins a provoqué la perte soudaine de leur travail et de leur logement pour la plupart d’entre eux, aggravant leur vulnérabilité.
Au moins trois naufrages meurtriers de bateaux transportant des migrants, dont de nombreux Ivoiriens, ont été enregistrés au large de la Tunisie depuis début mars.
Les garde-côtes tunisiens ont intercepté plus de 2 000 migrants en deux jours, la plupart étant des Africains subsahariens en situation irrégulière. Malheureusement, certains ont péri en mer, augmentant ainsi le nombre de morts et de disparus.
Pour éviter d’autres drames, l’ambassadeur ivoirien a affirmé que d’autres rotations de gros porteurs étaient prévues pour poursuivre les rapatriements. Cette situation souligne l’urgence de trouver des solutions pour aider les migrants africains en situation irrégulière en Tunisie et leur offrir des conditions de vie décentes, ainsi que la nécessité de lutter contre les causes profondes de l’émigration clandestine.
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