Le procès entre Ousmane Sonko et Adji Sarr a débuté ce matin devant la Chambre criminelle de Dakar. Après la lecture de l’ordonnance de renvoi, Ndeye Khady Ndiaye a pris la parole pour livrer ses premières déclarations.
Elle a expliqué que Sweet Beauté avait été créé en 2018 par elle-même et son mari. Avant de s’installer à Dakar, elle travaillait en tant que coiffeuse et était employée dans un salon de massage à la cité Keur Gorgui.
Elle a précisé que Sweet Beauté proposait des services de coiffure, de pose de cils, de gommage corporel et de massages. Au départ, elle travaillait avec deux employées et n’avait jamais rencontré de problèmes.
Avant l’ouverture de Sweet Beauté, elle avait obtenu tous les documents nécessaires et s’acquittait de ses obligations fiscales.
Les demandes de formation étaient faites via sa page Facebook intitulée « Spa Beauté Dakar », par laquelle ils recrutaient également leurs élèves.
Elle a souligné qu’elle n’avait jamais engagé quelqu’un sans expérience dans le domaine et qu’elle prenait en photo les pièces d’identité des employées lors du recrutement.
Ndeye Khady Ndiaye a également précisé qu’elle n’avait pas amené Aïssata Ba au salon, mais que c’était Adji Sarr qui l’avait présentée. Devant la barre, elle a confié qu’Adji Sarr lui avait présenté deux pièces d’identité, l’une indiquant l’âge de 26 ans et l’autre de 21 ans.
En réponse à la question du président de la Chambre sur le type de massages proposés, Ndeye Khady Ndiaye a déclaré qu’elle offrait des massages relaxants, tonifiants et sportifs, laissant le choix au client.
Elle a expliqué qu’il y avait des tenues spécifiques pour les clients, qui étaient ensuite jetées. Elle-même portait deux tenues de travail, une verte pour les gommages et une blanche pour les massages.
Les séances de massage étaient facturées 20 000 francs, mais elle a nié avoir mentionné l’existence de clients VIP. « Je n’ai jamais dit qu’il y avait des clients VIP »
Lors de son interrogatoire, Ndeye Khady Ndiaye a confirmé avoir surpris Adji Sarr assise sur les jambes d’un client.
Elle a expliqué qu’elle avait été informée de cette situation par une personne nommée Aïcha, et qu’elle avait exclu Adji Sarr du salon à ce moment-là.
Elle a également précisé que les clients n’avaient pas le choix de leur masseuse, celle-ci étant attribuée selon l’ordre d’arrivée.
Elle a réfuté les déclarations du procès-verbal selon lesquelles Ousmane Sonko choisissait systématiquement Adji Sarr lorsqu’il venait au salon, affirmant qu’elle n’avait jamais dit cela.
Pendant son interrogatoire, Ndeye Khady Ndiaye a affirmé que Sonko fréquentait son institut depuis longtemps.
Elle a nié que ses employées portaient des tenues spécifiques et a contesté la propriété de la page Facebook « Spa Beauté Dakar ».
Article écrit par : Eva Diatta
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