Dès qu’il est pris d’une intense colère, Fallou Niang devient un véritable ouragan dévastateur. Il laisse derrière lui un sillage de destruction, ne laissant aucun objet sur son passage intact.
Et bien sûr, son neveu, Pape Niang, en a été la victime impuissante à maintes reprises, ayant été témoin de la fureur déchaînée de son oncle.
Le 25 mai, alors que Pape se trouvait dans son modeste magasin, situé au cœur du marché animé de Colobane, il reçut un appel de détresse de son épouse, totalement paniquée. Elle lui annonça que son oncle, Fallou Niang, avait pénétré chez eux, armé de deux couteaux, en fracassant violemment la porte d’entrée.
Face à cette situation alarmante, Pape abandonna immédiatement ses responsabilités professionnelles pour rejoindre sa famille dans l’urgence. Malheureusement, cette arrivée précipitée ne fit qu’attiser davantage la colère déjà démesurée de son oncle, qui menaçait de le tuer. Les événements auraient pu prendre une tournure tragique si les policiers n’étaient pas intervenus à temps pour éviter le pire.
Tout ce tumulte était à l’origine d’un différend entre Fallou Niang et son épouse, qui, soucieuse de sa propre sécurité, avait trouvé refuge chez le neveu de son mari. Le même jour, Fallou Niang fut arrêté et placé en détention provisoire pour les multiples accusations qui pesaient sur lui.
Lors de l’audience qui eut lieu hier au tribunal des flagrants délits de Dakar, Pape Niang, dans un premier temps, chercha à protéger son oncle paternel. Bien qu’accusé de violation de domicile, de menaces de mort, de détention d’arme et de destruction de biens appartenant à autrui, Pape Niang tenta de minimiser les faits et de défendre son oncle. La partie civile affirmait que les enquêteurs avaient inculpé Fallou Niang.
« À mon arrivée, il n’était pas armé. Il ne m’a pas proféré de menaces de mort non plus. Il était simplement en proie à une colère intense », déclara-t-il d’un ton ferme.
Cependant, le juge lui rappela les déclarations qu’il avait faites lors de l’enquête, mettant Pape Niang face à ses contradictions. Mais il était difficile de faire changer d’avis le plaignant, qui restait campé sur sa position.
Cependant, la représentante du ministère public ne l’entendit pas de cette oreille. Elle rappela à Pape Niang les propos qu’il avait tenus lors de l’enquête, affirmant que son oncle était armé et qu’il avait l’habitude de se disputer avec lui et sa famille.
« Vous avez bien déclaré qu’il était armé et que vous vous disputiez régulièrement, n’est-ce pas ? » lui demanda-t-elle avec insistance. Pape Niang répondit par un timide « oui » avant de faire part de son désistement. Fallou Niang, à son tour, tenta de justifier.
Article écrit par : Claude Yanga
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