Maïmouna S., âgée de 22 ans, était de nouveau devant le tribunal de Dakar le jeudi 8 juin 2023, après avoir déjà été impliquée dans une série de vols et condamnée à une peine de deux ans de prison ferme.
Cette multirécidiviste, à la peau noire et à la silhouette mince, avait l’habitude de parcourir les grandes artères de Dakar, s’attaquant aux boutiques pour dérober de l’argent ou des téléphones portables. Ces méfaits lui avaient déjà valu une condamnation à deux ans de prison ferme de la part du tribunal de Dakar.
Après avoir purgé un an et cinq mois de détention, Maïmouna avait été libérée grâce à une grâce présidentielle, mais elle avait du mal à se réintégrer dans la société. Malheureusement, cette voleuse, qui est également mère d’un enfant et réside à Yoff, a récidivé en volant l’iPhone, les AirPods et 60 000 francs appartenant à une certaine Ndèye Coumba Dabo.
Après avoir commis son forfait, elle s’était dirigée vers sa cachette habituelle, où elle fumait du crack. Cependant, la victime l’a confrontée et elle a été remise à la police.
Lors de son interrogatoire, Maïmouna a avoué ses méfaits et a également reconnu avoir volé un téléphone portable de marque Samsung appartenant à Alioune Aïdara. Ce dernier l’a formellement identifiée grâce aux images des caméras de surveillance de son magasin.
Devant le tribunal d’Instance de Dakar, la prévenue a une fois de plus admis sa condition de voleuse multirécidiviste. Avec un calme déconcertant, elle a déclaré : « J’avais arrêté de voler depuis ma libération le 31 décembre 2022. Pendant cinq mois, je n’ai rien fait.
J’ai vendu le téléphone d’Alioune Aïdara pour 20 000 francs à Colobane. J’avais besoin d’argent pour couvrir les dépenses d’une cérémonie d’exorcisme appelée ‘ndeup’, qui est pratiquée chez les Lébous ».
Selon le représentant du Ministère public, cette toxicomane a également été condamnée par le tribunal de Pikine/Guédiawaye. Il a souligné : « Elle parcourt les boutiques et, dès que l’occasion se présente, elle commet ses méfaits.
Elle ne peut pas bénéficier de circonstances atténuantes. Elle est âgée de plus de 21 ans et ne peut donc plus prétendre aux mesures de protection de l’enfance ».
La déléguée du procureur a donc demandé une peine ferme de deux ans, demande qui a été suivie par la juge qui a envoyé la prévenue purger une peine de deux ans à la citadelle du silence. La magistrate a également réservé les intérêts des victimes, qui n’étaient pas présentes lors du jugement.
Article écrit par : Yann Kabou
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