Article opinion écrit par la contributrice : Naby Gomes.
La commune de Khossanto au Sénégal a été le théâtre d’événements tragiques récemment, se soldant par deux morts par balles et une dizaine de blessés. Depuis ces fait, nous constatons un manque de réaction des autorités en l’encontre des forces de défense et de sécurité. Encore une fois, l’histoire se répète et met en lumière les problèmes profonds qui affectent le pays.
Le Sénégal est plongé dans une impasse, caractérisée par un climat de violence et d’impunité.
Les décès survenus lors de périodes de troubles, sans enquêtes indépendantes ni établissement de responsabilités, révèlent l’insuffisance de la protection des droits des citoyens par l’État.
Nos forces de défense et de sécurité, souvent considérées comme exemplaires en Afrique, ne sont pas exemptes de reproches. Elles semblent avoir abandonné leur rôle de gardiennes de la république pour se transformer en instruments de pouvoir sous l’administration de Macky Sall.
Il est évident aujourd’hui que nos forces de sécurité ont failli à leur mission républicaine et à leur éthique nationale. Elles portent une part de responsabilité dans les massacres de mars 2021 et de juin 2023.
Dans un État de droit, l’armée doit jouer un rôle de contrepouvoir, la gendarmerie ne doit pas réprimer son propre peuple, et la police ne doit pas collaborer avec des milices. La multiplication des actes de violence perpétrés par les forces de l’ordre ces dernières années soulève des questions profondes sur leur relation avec la population.
Khossanto a été le théâtre de troubles en raison de l’exploitation minière par des multinationales étrangères au détriment des populations locales. Les revenus miniers sont largement détournés au profit des compagnies étrangères, laissant la population locale dans la détresse.
Dans une telle situation, il est essentiel que des voix se fassent entendre pour lutter contre ceux qui ont confisqué le pouvoir, restreint les libertés et privatisé l’État. Il est urgent de rétablir l’ordre public, synonyme de justice et de vérité. L’organisation de discussions nationales avec les forces de sécurité pourrait être une étape cruciale pour les réconcilier en leurs rappelant que leur mission première « servir les Sénégalais. La loi et le peuple doivent prévaloir » !
Article opinion écrit par la contributrice : Naby Gomes
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