Article opinion écrit par le contributeur : Birane Ly.
Depuis son accession au pouvoir en 2012, le président Macky Sall peut se targuer de succès notables dans la mise en œuvre de sa stratégie économique, principalement axée sur les infrastructures et l’énergie.
Toutefois, si ces domaines ont acquis d’avancées significatives, d’autres secteurs cruciaux (les plus difficiles), tels que la création d’emplois et le développement de l’industrie, peinent à décoller.
En mars 2016, lors d’une bataille référendaire sur les réformes constitutionnelles, Macky Sall a affirmé « On ne m’attaque pas sur mon bilan économique ». Une déclaration qui mettait en lumière son point fort, car sur le plan macro-économique, le bilan global du président sénégalais est indéniablement positif. Avec une croissance moyenne de 6% pendant son mandat, le double des cinq années précédant son arrivée au pouvoir, il a su insuffler une dynamique économique à son pays.
Pourtant, la question qui se pose inévitablement est la suivante : où en sont les grands travaux financés par ces succès économiques ?
Certains projets ont vu le jour, 220 kilomètres d’autoroute serpentent aujourd’hui le pays, une nouvelle ville, Diamniadio, a émergé près de Dakar avec le transfert de ministères, un train express dépendant de la capitale à cette nouvelle ville sera bientôt opérationnel, et le pont dépendant du Sénégal à la Gambie a été inaugurée en janvier dernier.
Mais, les électeurs sénégalais ne ressentent pas réellement les bienfaits de ce Plan Sénégal émergent. Certes les grands travaux ont généré de l’activité économique et créé des emplois, malgré une effervescence entrepreneuriale palpable, les résultats concrets en termes d’emploi tardent à se concrétiser.
La zone franche établie à Diamniadio, par exemple, ne compte actuellement que trois entreprises. Les deux autres villes nouvelles et leurs parcs industriels sont encore dans l’ombre, laissant planer le doute quant à la réalisation des objectifs fixés.
En tant qu’observateur, tout en reconnaissant « qu’il faut rendre à César ce qui appartient à César, il est difficile de ne pas s’interroger sur la connectivité entre les succès économiques affichés et les bénéfices tangibles pour la population ». Certes, les infrastructures sont là, mais où sont les emplois promis, surtout dans une période où la jeunesse sénégalaise aspire à des opportunités professionnelles concrètes ?
Article opinion écrit par le contributeur : Birane Ly
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