Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s Ndiogou.
La décision de la Commission des lois de l’Assemblée nationale de rejeter le projet de loi portant sur la dissolution du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) représente un coup dur pour le pouvoir en place.
Ce projet, jugé nécessaire par le Gouvernement pour alléger les dépenses publiques, a trouvé une résistance inattendue au sein de l’hémicycle.
Le rejet de cette proposition, avec 16 voix contre (principalement des députés de la coalition Benno Bokk Yakaar) et 14 pour, montre une fracture politique significative. Ce résultat, qui constitue une première victoire pour les partisans du maintien de ces institutions, met en lumière les tensions croissantes entre les différentes forces politiques du pays. La Commission des lois, dominée par la majorité parlementaire de Benno Bokk Yakaar, a fait un choix stratégique en rejetant ce projet, ce qui pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du processus législatif en cours.
Cette décision illustre également la difficulté pour le Gouvernement d’obtenir un consensus sur des réformes aussi importantes. Bien que le pouvoir en place puisse encore espérer faire passer cette modification constitutionnelle lors de la plénière prévue, il est clair que la majorité des trois cinquièmes requise par la loi sera difficile à atteindre sans un soutien accru au sein de l’Assemblée. Les 82 sièges détenus par le Pastef et ses alliés ne suffiront pas à eux seuls, et il devient crucial de rallier des députés de Benno Bokk Yakaar à leur cause.
Cependant, la situation reste incertaine, surtout avec la menace d’une dissolution imminente de l’Assemblée nationale, autorisée par le Conseil constitutionnel à partir du 12 septembre. Cette possibilité laisse planer une épée de Damoclès sur les députés, les poussant à reconsidérer leur position. La perspective d’une dissolution pourrait être un outil de pression majeur pour le Chef de l’État, dans un contexte où chaque voix compte.
Ce rejet constitue un avertissement pour le gouvernement, qui doit désormais revoir sa stratégie s’il espère faire passer cette réforme controversée. La bataille politique ne fait que commencer, et les prochains jours seront déterminants pour l’avenir de ces institutions et pour l’équilibre des pouvoirs au Sénégal.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s Ndiogou
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