Ngor Plage a été le théâtre d’une opération policière qui a failli tourner au drame dans la nuit de mercredi à jeudi. Des éléments de la division opérationnelle de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), en mission d’infiltration, ont été attaqués par un groupe de jeunes alors qu’ils procédaient à l’arrestation de deux dealers notoires.
L’opération visait un individu influent du réseau de trafic de drogue, identifié comme Kane, et opérant depuis l’hôtel Madrague à Ngor. Selon le journal du Groupe futurs médias (GFM), les agents de l’OCRTIS, dirigés par le commissaire Niane, surveillaient Kane depuis plusieurs semaines. Le trafic de crack, d’héroïne et d’ecstasy sur la plage de Ngor et la Corniche Ouest avait été documenté.
Selon L’Observateur et rapporté par nos confrères, les policiers ont agi après que Kane, expulsé de l’hôtel pour des comportements inappropriés, a récupéré ses bagages et se dirigeait vers son véhicule. Une perquisition a révélé une boîte contenant huit pierres de crack et une sacoche remplie d’argent à bord du véhicule.
Au moment de l’intervention, un groupe de jeunes, dirigé par Kherou Ngor, a surgi et s’est opposé vigoureusement aux policiers. Malgré les tirs de sommation, les assaillants ont attaqué les forces de l’ordre, forçant un policier à perdre son arme de service, qui a été récupérée et utilisée contre eux. Un des agents a été blessé par balle au mollet gauche lors de l’affrontement.
La situation s’est intensifiée lorsque d’autres jeunes sont arrivés en renfort. Les policiers ont dû se replier dans les locaux de l’hôtel en attendant l’arrivée des renforts de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP) et du Groupement rapide d’intervention. Après l’évacuation du policier blessé par les sapeurs-pompiers, les unités d’élite ont maîtrisé la situation et procédé à l’arrestation de quatre assaillants, dont Kherou Ngor.
Les suspects ont été remis aux gendarmes et sont poursuivis pour « complicité de trafic de drogue, entrave à une mission de police, incitation à la violence contre des agents de police et confiscation de l’arme de service d’un fonctionnaire de police dans l’exercice de ses missions ». Kane et Bâ, les dealers, ont été déférés au terme de leur garde-à-vue pour « association de malfaiteurs, détention de crack et de haschich aux fins de trafic, incitation à la violence sur des agents dépositaires de l’autorité publique », selon L’Observateur.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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