La 29ᵉ Conférence des Parties (COP29), tenue à Bakou en Azerbaïdjan, s’est achevée de manière jugée décevante le dimanche 24 novembre, après plus de deux semaines de négociations intenses. Cette édition de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique a fait l’objet de vives critiques de la part des ONG environnementales, principalement en raison de la présence massive de 1 773 lobbyistes des énergies fossiles.
Ces représentants, issus d’entreprises liées au pétrole, au gaz et au charbon, ont été accusés de dénaturer les objectifs climatiques de la conférence. Leur influence, perçue comme un frein aux discussions sérieuses sur la transition énergétique, a alimenté un débat sur la légitimité de leur participation face à l’urgence climatique mondiale. Cette participation massive avait été dénoncée comme un paradoxe flagrant, surtout lorsque la science démontrait que les énergies fossiles étaient responsables de 90 % des émissions de CO2 mondiales.
La forte présence des représentants des énergies fossiles à Bakou, troisième pays producteur de pétrole à accueillir une COP consécutive, avait mis en lumière une contradiction fondamentale dans les objectifs des conférences climatiques.
Selon les militants, leur influence risquait de détourner les discussions de leur mission première : mettre en place des politiques ambitieuses pour limiter le réchauffement climatique. Scott Kirby, militant britannique, avait souligné que permettre aux représentants de ces industries d’assister aux négociations revenait à donner la parole à ceux qui contribuaient le plus à la crise climatique.
Les entreprises pétrolières, comme TotalEnergies, s’étaient défendues en affirmant qu’elles n’intervenaient pas directement dans les négociations. Pourtant, leur simple présence avait été perçue comme un levier d’influence, notamment lorsque ces entreprises profitaient des COP pour sécuriser des contrats lucratifs. Ce mélange des genres avait remis en question la crédibilité des COP, d’autant plus que certaines d’entre elles, comme la COP28 à Dubaï, avaient été présidées par des figures issues du secteur pétrolier.
Face à cette situation, les ONG avaient réclamé des mesures drastiques, comme l’interdiction pure et simple des lobbyistes des énergies fossiles lors des conférences climatiques. Leur présence massive, dépassant parfois les délégations nationales, était considérée comme un frein à la transition énergétique. Ces acteurs étaient accusés d’entretenir le statu quo au lieu de promouvoir des solutions basées sur les énergies renouvelables.
La COP29 avait constitué un nouveau rappel de la nécessité de réformer le processus des négociations climatiques. Si les intérêts des pollueurs continuaient de dominer l’agenda, l’espoir d’un avenir durable risquait de s’éloigner encore davantage. La communauté internationale devait prendre des décisions courageuses pour recentrer ces rencontres sur leur objectif premier : protéger la planète et ses habitants des ravages du changement climatique.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s
Mis en ligne : 02/12/2024
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