À seulement 23 ans, Nicolas Jackson, natif de Banjul (Gambie), est en train de devenir l’un des éléments essentiels de la belle dynamique des Blues de Chelsea cette saison. Sous la direction d’Enzo Maresca, le jeune attaquant sénégalais a déjà inscrit huit buts et délivré trois passes décisives en 14 apparitions en Premier League, affichant une nette progression.
Critiqué pour son manque d’efficacité la saison dernière, Jackson semble avoir transformé sa faiblesse en force. Sa finition, auparavant sujet de moqueries, s’améliore à vue d’œil. Son profil unique s’est même rendu indispensable au système mis en place par l’entraîneur italien, qui semble avoir trouvé en lui le point d’ancrage parfait pour son dispositif offensif.
Cette montée en puissance intervient après un été où beaucoup doutaient de l’attaque des Blues. L’échec des négociations pour attirer des buteurs comme Victor Osimhen ou Samu Omorodion avait laissé un vide que Jackson, contre toute attente, comble brillamment.
Contrairement à beaucoup d’autres joueurs, Jackson ne fuit pas les critiques : il les recherche, s’en inspire, et en fait une arme. « J’aime entendre les gens dire du mal de moi, me critiquer sur le terrain. C’est agréable, ça t’aide, j’adore ça, vous savez », a-t-il confié lors de l’émission Big Interview cette semaine.
Une mentalité qui commence à séduire le Royaume-Uni, où Jackson est désormais salué non seulement pour ses performances, mais aussi pour son caractère combatif.
Cependant, tout n’a pas toujours été simple. En août dernier, une polémique avait éclaté après ses propos virulents à l’égard de John Obi Mikel, ancienne légende de Chelsea, qui l’avait publiquement critiqué. Sur Instagram, Jackson n’avait pas mâché ses mots : « Ferme ta bouche. Arrête de dire de la m***, on est en train de se tuer pour l’Afrique. »
Une déclaration qui avait suscité des réactions contrastées, avant que son agent, l’ex-international sénégalais Diomansy Kamara, ne le recadre fermement. Depuis cet épisode, le jeune attaquant semble avoir mûri et transformé cette expérience en leçon de vie.
Si Jackson brille en club, il reste discret en équipe nationale. En 19 sélections, il n’a trouvé le chemin des filets qu’une seule fois, suscitant des interrogations sur son rôle avec les Lions du Sénégal.
Les éliminatoires de la Coupe du monde en mars prochain représenteront une opportunité idéale pour lui de montrer qu’il peut être aussi décisif avec la Tanière qu’avec Chelsea.
Avec sa mentalité de fer et ses progrès constants, Nicholas Jackson pourrait bien devenir la pierre angulaire de l’attaque sénégalaise, tout en poursuivant son ascension dans l’élite du football européen.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mise en ligne : 11/12/2024
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