Les rivalités au sein des familles sénégalaises sont un phénomène complexe influencé par des facteurs socio-économiques, culturels et souvent exacerbés par la polygamie, qui reste courante dans le pays.
L’une des formes les plus répandues de ces rivalités est celle entre coépouses dans les ménages polygames. La compétition entre elles peut concerner plusieurs aspects, notamment la gestion des finances, les tâches ménagères et l’attention du mari.
Chacune cherche à se démarquer en accomplissant mieux les tâches qui lui sont assignées, par exemple en cuisinant des plats plus sophistiqués ou en se procurant des ressources supplémentaires pour améliorer son quotidien. Cette compétition peut générer des tensions importantes au sein du foyer, où la dynamique de pouvoir et de contrôle est cruciale.
Les rivalités familiales ne se limitent pas aux coépouses. Elles peuvent également se manifester entre les enfants des différentes branches d’une même famille, où l’accès aux ressources, aux opportunités d’éducation et à la reconnaissance sociale devient une source de conflit. Parfois, ces tensions dégénèrent en violence.
Il arrive même que les enfants soient instrumentalisés ou pris pour cible dans ces rivalités, comme le montrent des cas tragiques d’infanticides rapportés dans les médias, où des enfants sont victimes de vengeances entre adultes.
Au-delà des conflits entre coépouses, d’autres formes de rivalités familiales peuvent découler de la gestion des biens familiaux ou des successions, surtout dans un contexte où la précarité économique rend les ressources limitées et disputées. Dans ces cas, la solidarité familiale est souvent mise à l’épreuve, avec une accentuation des divisions lorsque des questions d’héritage ou de propriété sont en jeu.
Ainsi, la rivalité au sein des familles sénégalaises est un phénomène influencé par des dynamiques sociales plus larges, telles que la précarité économique et la structure patriarcale de la société, qui favorisent la compétition pour les ressources et l’autorité dans le foyer.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Awa D.
Mis en ligne : 13/12/2024
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