Depuis le lancement de la campagne de régularisation des motos de cylindrée supérieure à 49cc non immatriculées le 6 janvier dernier, près de 18 000 demandeurs se sont présentés aux services des mines pour se faire enregistrer.
Un chiffre que le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA), Yankhoba Diémé, qualifie de « très appréciable », soulignant l’importance de cette initiative face à la recrudescence des accidents de la circulation.
Lors de la clôture d’un atelier consacré à la stratégie de la Lettre de politique sectorielle de développement, Diémé a fait le point sur cette opération. « Dix-huit mille, ça correspond au total des cartes grises émises en 2024 », a-t-il expliqué. Il a également révélé que, suite aux recommandations des états généraux des transports, le Premier ministre a pris la décision de publier une circulaire pour anticiper cette campagne de régularisation.
Le ministre a salué les résultats obtenus, particulièrement à Ziguinchor et Kaolack, qui se classent en tête des régions en termes de nombre d’immatriculations, avec un taux de rejet particulièrement faible, notamment à Ziguinchor où il est de seulement 2 %. « Cela signifie que presque 100 % des demandeurs obtiennent leur immatriculation », a précisé Diémé. Toutefois, il a exprimé une inquiétude concernant le faible taux de retrait des cartes grises, malgré l’important nombre de demandes.
À propos des préoccupations soulevées par les acteurs des deux-roues, le ministre a révélé qu’il les avait rencontrés à deux reprises. Cinq griefs ont été évoqués, mais quatre ont été résolus immédiatement, le seul restant étant la question de la prorogation du délai de l’opération. « Je ne pouvais pas accéder à cette demande, car cela aurait été incohérent avec notre ambition de régulariser ces véhicules dans un délai raisonnable », a-t-il expliqué.
En termes de logistique, Diémé a reconnu que le nombre de sites dédiés à l’enrôlement était insuffisant, mais des solutions sont en cours. « Nous avons mis en place des sites à Rufisque, Guédiawaye et Pikine, et d’autres sites sont envisagés, comme celui du CICES », a-t-il ajouté, précisant que la circulation ne devait pas être obstruée. Une commission itinérante a également été mise en place pour couvrir les régions éloignées et faciliter l’accès aux services de transport des mines.
Le ministre a profité de l’occasion pour lancer officiellement la plateforme Bindou.Mitta, une solution numérique destinée à simplifier la procédure d’enrôlement. « Les jeunes peuvent désormais réserver leur date d’immatriculation directement depuis leur téléphone, via une plateforme digitale et gratuite », a-t-il expliqué. Cette plateforme vise à rendre le processus plus accessible et à répondre aux attentes des jeunes, de plus en plus enclins à utiliser les technologies numériques.
« Se faire immatriculer est une question de sécurité publique. Tout le monde doit se conformer à cette obligation, y compris nous-mêmes », a conclu Yankhoba Diémé, appelant à la mobilisation générale pour le succès de cette campagne de régularisation.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 24/01/2025
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