Les navétanes, ces matchs de football organisés dans les quartiers et villages du Sénégal, sont censés être un moment de rassemblement, de convivialité et de célébration du sport. Cependant, au lieu de favoriser l’unité et la fraternité, ces événements se transforment trop souvent en scènes de violence aveugle.
Les affrontements entre jeunes, parfois armés, sont devenus monnaie courante, et cette dérive s’accompagne de tragédies humaines, des vies perdues, des blessures graves, et une société qui se divise de plus en plus sous le poids de la barbarie. Il est grand temps de dire stop. Si les comportements violents persistent, les navétanes doivent être bannis de notre pays.
Chaque année, des jeunes meurent lors de ces matchs. Combien de vies supplémentaires faut-il sacrifier pour que la prise de conscience se fasse enfin ? Combien de familles doivent pleurer la perte d’un enfant, d’un frère ou d’un ami, tué lors de ces scènes de violence qui n’ont rien à voir avec l’esprit du sport ? Les chiffres sont alarmants, bien qu’ils soient souvent minimisés par ceux qui préfèrent fermer les yeux sur cette tragédie. Des centaines de jeunes, pris dans la spirale de la violence, perdent la vie chaque année, pour des raisons futiles, une mauvaise décision, un regard de travers, ou une rivalité mal gérée. Cela doit cesser immédiatement.
Il est inacceptable que ces événements, censés rassembler les communautés, deviennent des arènes de guerre où les jeunes se battent et se tuent sous le regard indifférent des autorités locales. Les violences sont de plus en plus cruelles et barbares, qui mettent en danger la sécurité publique et la stabilité de notre société. Ce phénomène ne doit plus être toléré. Le sport, un outil de paix et de cohésion sociale, est devenu un terrain de mort. Qui est responsable de cette dérive ? Pourquoi aucune mesure sérieuse n’est prise pour protéger nos jeunes et nos communautés ? Il est temps que le président de la République, le ministère des Sports, le ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur prennent leurs responsabilités face à ce fléau.
Le ministère des Sports doit revoir en profondeur l’organisation de ces compétitions. Les navétanes, en l’état actuel, ne peuvent plus être autorisées sans contrôle strict et sans l’instauration de règles de sécurité rigoureuses. Le gouvernement doit intervenir fermement pour interdire ces matchs là où la violence est systématique et pour instaurer des sanctions sévères contre ceux qui en sont responsables. Les autorités doivent également prendre des mesures pour encadrer les jeunes, leur offrir des alternatives au lieu de leur laisser se perdre dans cette violence gratuite.
Les forces de l’ordre doivent être présentes, non pas pour observer passivement, mais pour assurer la sécurité des participants et du public. La Justice, quant à elle, doit condamner avec fermeté ceux qui alimentent ce cycle de violence. Les responsables des actes criminels commis lors des navétanes doivent être jugés et punis de manière exemplaire. Il est plus que temps de faire comprendre que la vie humaine a un prix, et que le sport ne peut en aucun cas devenir un prétexte pour semer la terreur.
Le message est clair : les navétanes ne doivent plus être qu’un souvenir, un mauvais souvenir, si la violence continue d’y régner. Il est impératif de revenir à l’esprit originel du sport : l’unité, la solidarité et le respect. Si les responsables continuent de fermer les yeux sur cette barbarie, la société sénégalaise n’aura plus qu’à se résigner à voir sa jeunesse se détruire dans des combats sanglants sous l’égide du football. Mais si nous agissons maintenant, nous pourrons peut-être sauver des vies et redonner au sport la place qu’il mérite dans nos cœurs et dans nos quartiers. Les navétanes doivent être bannis tant que la violence ne cesse pas.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Anne Marie.
Mis en ligne : 24/01/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.