Une nouvelle série d’exécutions sommaires a été signalée dans la région de Douentza, au centre du Mali, les 21 et 22 janvier. L’armée malienne, en collaboration avec le groupe paramilitaire russe Wagner, serait responsable de la mort d’une dizaine de personnes.
Ces exécutions ont eu lieu après un déplacement de la patrouille conjointe des Forces armées maliennes (Fama) et de Wagner en direction de Boulikessi.
Les premières victimes sont trois membres de la communauté dogon, enlevés et retrouvés décapités, des images particulièrement choquantes circulant pour témoigner de la brutalité de l’attaque. Le lendemain, les forces maliennes et Wagner ont exécuté cinq membres de la communauté peule dans le village de Bouldé, dans la commune de Mondoro, blessant également quatre autres personnes.
Parmi les victimes, des hommes âgés de 14 à 73 ans ont été abattus, des familles ont été attaquées chez elles, et plusieurs greniers à mil ainsi que des motos ont été incendiés.
Le même jour, d’autres exécutions ont eu lieu à Niangassadiou, où deux Dogons et trois Bellahs ont été tués. L’armée malienne n’a pas commenté ces faits, mais une source sécuritaire malienne a qualifié ces méthodes d' »opérations Wagner ».
Des questions demeurent quant aux motivations des attaques, notamment la possible accusation de vente de carburant aux groupes jihadistes, alors que cette zone est partiellement dominée par la Katiba Macina, une branche du groupe lié à Al-Qaïda.
Ces événements, sans affrontements ni arrestations, révèlent une nouvelle escalade de violence dans une région déjà gravement affectée par les conflits.
Article écrit par : Aminata Gueye.
Mis en ligne : 25/01/2025
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