Quelques heures avant l’ouverture de la Conférence de Munich, où pourrait se jouer l’avenir de l’Ukraine, le vice-président américain JD Vance a accordé une interview au Wall Street Journal. Il y réaffirme que « l’Ukraine doit avoir une indépendance souveraine », tout en menaçant la Russie de sanctions si Vladimir Poutine refuse un accord de paix. Cette prise de position intervient peu de temps après l’annonce de Donald Trump, qui a fait savoir qu’il engagerait des négociations directes avec le président russe pour mettre fin au conflit.
Mais sur quelles bases un tel accord pourrait-il reposer ? Interrogé à ce sujet, JD Vance reste prudent : « Il est trop tôt pour dire quelle part du territoire ukrainien resterait aux mains de la Russie ou quelles garanties de sécurité pourraient être offertes à Kiev. Ces questions devront être tranchées lors des négociations. »
Alors que Munich s’apprête à accueillir cette conférence décisive, la ville a été secouée hier par une attaque qui a fait une trentaine de blessés. Le journal allemand Die Welt parle d’un « carnage » et s’attarde sur le profil de l’auteur présumé : un Afghan de 24 ans qui a foncé sur la foule au volant de sa voiture. Contrairement aux premières informations relayées, il ne faisait pas l’objet d’une mesure d’expulsion, mais disposait d’un permis de séjour et d’un permis de travail délivrés par les autorités bavaroises.
Le ministre de l’Intérieur allemand s’est montré prudent, estimant qu’« il n’est pas encore possible de déterminer le motif exact de l’attaque ». L’enquête a été confiée à l’office bavarois en charge de l’extrémisme et du terrorisme. Le Temps, quotidien suisse, souligne que cette attaque pourrait faire le jeu du parti d’extrême droite AfD, à quelques jours des élections législatives allemandes. De son côté, Le Monde rappelle que ce troisième attentat en deux mois a replacé les questions de sécurité et d’immigration au centre du débat politique, nourrissant la progression du parti nationaliste.
Aux États-Unis, Donald Trump poursuit une restructuration radicale de l’administration fédérale. Selon le New York Times, « les licenciements s’intensifient ». La division des ressources humaines du gouvernement a recommandé aux différentes agences de résilier la plupart des 200 000 contrats d’employés en période d’essai.
Le Washington Post rapporte que le plus grand syndicat des employés fédéraux dénonce une procédure brutale, sans préavis ni possibilité de contestation pour les salariés concernés. Un représentant du service public alerte : « Cela prive probablement le gouvernement de toute une nouvelle génération de talents, qui ne sont pas licenciés pour incompétence, mais simplement parce qu’il est plus facile de s’en débarrasser. »
Au Canada, le quotidien Le Devoir met en lumière des faits de racisme à l’encontre d’infirmiers et infirmières africains en formation dans un hôpital de Gaspé, au Québec. Selon le journal, ces stagiaires se sont vu imposer une double charge de travail : en plus de leurs évaluations d’infirmiers, ils étaient aussi affectés à des tâches de préposés aux bénéficiaires, perçues comme subalternes.
Certaines victimes témoignent avoir été empêchées d’exercer des actes infirmiers et entendues dire qu’elles « ne deviendraient jamais infirmières ». Aucune plainte formelle n’a été déposée à ce stade. Les responsables des stages se sont engagés à « ajuster les pratiques d’apprentissage ».
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 14/02/2025
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