Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le vice-président américain J.D. Vance a surpris ses alliés en délivrant un discours incisif contre les démocraties européennes. Plutôt qu’évoquer l’Ukraine, comme beaucoup l’attendaient, il a critiqué les politiques du continent en matière de liberté d’expression et de droit de vote.
Le quotidien Le Monde parle d’une « leçon de démocratie » infligée aux Européens, tandis que le Guardian décrit un « sermon » sur l’incapacité du Vieux Continent à écouter les inquiétudes populistes. Le Soir de Bruxelles cite un responsable ukrainien qui affirme que les dirigeants européens ont été « choqués » par ce qu’il qualifie d' »humiliation totale ». De son côté, El Païs parle d’une « fracture vertigineuse » entre les deux rives de l’Atlantique. Pendant ce temps, aux États-Unis, la presse est restée étonnamment discrète sur ce discours.
En Israël, Haaretz met en avant la situation en Cisjordanie à travers le témoignage de Basel Adra, co-réalisateur du film No Other Land, en lice pour les Oscars. Ce documentaire cherche à sensibiliser sur les difficultés des Palestiniens dans les territoires occupés.
Adra décrit une « période sans précédent » de violences et d’incertitudes, soulignant que l’annulation des sanctions contre certains colons israéliens par Donald Trump laisse augurer une intensification des tensions. Il rapporte l’histoire d’un vieil homme grièvement blessé lors d’affrontements, dont la première pensée, après son hospitalisation, était de rentrer chez lui pour voir ses petits-enfants. « C’est ce genre d’espoir qui me pousse à continuer à témoigner », confie le réalisateur.
En France, l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud fait face à une plainte pour « atteinte à la vie privée ». Son roman Houris, qui lui a valu le prix Goncourt, serait directement inspiré du destin tragique de Saâda Arbane, survivante d’un massacre perpétré en Algérie en 2000.
Selon Mediapart, cette femme de 31 ans affirme que Daoud a utilisé son histoire sans son consentement, après qu’elle l’ait confiée à une psychiatre, qui n’est autre que l’épouse de l’auteur. « Il a juste changé quelques détails, mais tout le monde m’a reconnue », assure-t-elle. Face à ces accusations, Kamel Daoud dément fermement et parle de « diffamation ». Quant à Saâda Arbane, elle rejette toute idée d’instrumentalisation politique et affirme que « ce qui lui fait le plus mal, c’est la trahison ».
Entre tensions diplomatiques, témoignages poignants et polémiques littéraires, l’actualité internationale continue de faire réagir et de diviser.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 15/02/2025
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