Le rapatriement de 126 Sénégalais détenus dans des centres de rétention au Maroc relance une fois de plus le débat sur la migration irrégulière et les défis liés à la protection des citoyens sénégalais à l’étranger.
Ces migrants, arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe par la mer, ont été rapatriés grâce à une coopération entre les autorités marocaines et le consulat général du Sénégal à Dakhla, sous la supervision de Babou Sène.
Selon Mamadou Diba, acteur engagé dans la lutte contre la migration clandestine, cette situation est loin d’être un cas isolé. « Il y a trois mois, nous avions déjà rapatrié plus de 350 personnes avec l’appui de l’État et du secrétaire général des Sénégalais de l’extérieur, Cherif Diouf », a-t-il rappelé sur les ondes de I-Radio. Il précise que ces migrants avaient quitté la ville mauritanienne de Nouadhibou à bord de pirogues avant d’être interceptés par la marine marocaine.
Le phénomène inquiète les observateurs, notamment en raison des lourdes sanctions encourues par les passeurs. « Quand ils sont arrêtés, les conducteurs de pirogues et ceux qui facilitent la traversée écopent de peines de 10 à 20 ans de prison. Quant aux migrants, ils sont placés dans des camps avant d’être rapatriés », explique Mamadou Diba.
Cette vague de rapatriement met en lumière l’urgence d’une meilleure prise en charge des jeunes tentés par l’émigration clandestine, alors que les routes maritimes vers l’Espagne continuent d’attirer de nombreux candidats au départ, souvent au péril de leur vie.
Article écrit par : Fatoumata Diop
Mis en ligne : 16/02/2025
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