La « Une » des journaux du lundi 17 février 2025 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Eva | Publié le 17/02/2025 10:02:00

La « Une » des journaux du lundi 17 février 2025

Les quotidiens parvenus lundi à NotreContinent anticipent sur l’impact social du « redressement économique » résultant de la situation des finances publiques du Sénégal, à la lumière du dernier rapport de la Cour des comptes faisant état d’une dette publique et d’un déficit budgétaire bien plus élevés que ce qui a été publié et communiqué aux partenaires de l’ex-régime sortant.

Intitulé « Rapport définitif sur la situation des finances publiques – Gestion de 2019 à mars 2024 », ce document a confirmé les prévisions alarmantes du Premier ministre Ousmane Sonko en novembre dernier, en faisant état d’un déficit représentant 99,67 % du PIB. Cela se traduit, selon les autorités, par une marge de manœuvre quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser.

« Les Sénégalais sont avertis. Après la sortie du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, évoquant les faibles marges de manœuvre de l’État, c’est au tour du ministre, secrétaire général du gouvernement de décrire une situation chaotique des finances publiques », rapporte L’Observateur.

Ahmadou Al Aminou Lo « a confirmé la situation chaotique des finances publiques révélée par le rapport de la Cour des comptes », avant d’en appeler à « une responsabilité collective pour sortir de la crise », écrit le quotidien L’As.

Il « a insisté sur le fait que le redressement économique nécessitera des efforts », ajoute le journal, selon lequel dans cette optique, l’État « prévoit de baisser les salaires ». « Des coupes sombres en vue », renchérit le quotidien Les Echos, avant d’ajouter qu’en conséquence, les « goorgoorlu », ménages les plus modestes, vont « trinquer ».

« Pour sortir de l’ornière, le gouvernement mise sur deux leviers principaux. D’abord une réduction drastique du train de vie de l’État, avec notamment une rationalisation du nombre d’agences publiques. Ensuite une meilleure mobilisation des recettes, particulièrement en matière d’impôt foncier et d’impôt sur le revenu », explique le quotidien Tribune, citant le ministre, secrétaire général du gouvernement.

Ce dernier indique, dans les colonnes du même journal, que les agents de l’État dont les salaires sont élevés seront amenés à faire « un effort temporaire ou définitif », assurant que les petits salaires, en revanche, seront épargnés.

Certains titres notent cependant que cet appel au sacrifice ne passe pas auprès des syndicats en particulier, au point que certains journaux évoquent en perspective une « ébullition du climat social », selon la formule du quotidien Enquête.

« Après le rapport de la Cour des comptes, place aux rapports de force. Face aux ‘promesses non tenues’, universitaires, étudiants et travailleurs de tout bord, autour d’organisations syndicales, adoptent une posture plus hostile pour espérer remporter la partie dans ce bras de fer gouvernement vs syndicats », ajoute Enquête.

L’info souligne surtout que cette nouvelle donne compromet « toute chance de sceller avec le gouvernement un pacte de stabilité sociale, comme le souhaite le chef de l’État », qui « compte beaucoup sur la stabilité sociale pour mener sa mission à la tête du pays ».

Il a appelé et « donné des instructions en ce sens. Sauf que sur le terrain, la réalité est loin d’aller dans le sens de la volonté du président de la République », les travailleurs s’étant déjà mis « en ordre de bataille », pour protester notamment contre le « non-respect des accords » conclus avec le gouvernement, ajoute L’info.

Selon cette publication, les travailleurs dénoncent également « l’indifférence des nouvelles autorités de tutelle, les vagues de licenciements dans plusieurs secteurs notamment l’administration publique ». C’est dans ce contexte particulier que le quotidien Libération relaie les assurances du chef de l’État. « Je demande aux Sénégalais de nous faire confiance. Les difficultés sont réelles mais nous les transformerons en opportunités », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions également n’est pas en reste. « Abbas Fall tente de parer au plus pressé », en vue d’apporter des réponses aux revendications des syndicats, lit-on dans les colonnes du journal Le Quotidien.

« Sous la pression des centrales syndicales », il « a cherché à apporter des réponses à leurs revendications, mais en vérité, plusieurs questions restent en suspens », ajoute Le Quotidien. Les syndicats de l’enseignement supérieur et de la santé par exemple « ont commencé leur cycle de grève », selon ce journal.

« Le bras de fer » entre le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur et le ministère de tutelle « se durcit. Les universités publiques sont à nouveau secouées par un mouvement de grève [à venir], mardi 18 et mercredi 19 février. L’inertie du gouvernement face aux revendications et la démarche [du ministère de tutelle] pour la résolution des problèmes de l’enseignement supérieur sont pointées du doigt », signale de son côté Sud Quotidien.

Le rappel à Dieu de Serigne Moustapha Saliou Mbacké, à l’âge de 82 ans, fait la une de certains quotidiens. « Une belle lumière s’est éteinte », affiche Walfquotidien, en annonçant cette triste nouvelle. « Connu pour son franc parler, ses sorties étaient souvent attendues aussi bien par la communauté mouride que le reste de la Ummah islamique », écrit Walfquotidien au sujet du défunt, fils de Serigne Saliou Mbacké, cinquième calife général des mourides.

« Il a profondément influencé le califat de son vénéré père, Serigne Saliou Mbacké, en tant que porte-parole pendant des années », renseigne Le Soleil. Vox Populi revient sur les circonstances de son décès, en détaillant qu’il a été rappelé à Dieu « après avoir dirigé la prière [de Maghrib, quatrième prière de la journée] et discuté avec Serigne Hamsatou Mbacké Ibn Serigne Souhaibou », rapporte Vox Populi.

Pour le reste, Le Soleil s’intéresse à la participation du président de la République au sommet de l’Union africaine tenu ce week-end à Addis-Abeba, en Éthiopie, une rencontre lors de laquelle Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé, selon Le Soleil, « sa détermination à œuvrer pour ‘une Afrique unie et prospère’ », indique le journal.

« À Addis-Abeba où il a pris part aux travaux de la 38e session ordinaire de l’Union africaine, le président Bassirou Diomaye Faye a pris des engagements fermes de matérialiser la volonté du Sénégal [d’œuvrer] pour une Afrique plus souveraine, unie et prospère », insiste L’Observateur.

Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 17/02/2025

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