Je suis une jeune femme de 29 ans. À l’âge de 19 ans, on m’a proposée en mariage à un homme résidant au Gabon. J’ai accepté cette proposition sans même connaître cet homme ni poser de questions sur sa vie, persuadée qu’il était riche. Ma famille m’avait conseillé de refuser, me disant que j’étais encore trop jeune, mais je n’ai pas suivi leurs recommandations.
J’ai commencé à échanger avec lui par téléphone, et nous avons tout préparé pour notre union. Il est venu me doter, et nous avons officialisé notre mariage. J’étais heureuse. Par la suite, il est retourné au Gabon, et un mois plus tard, je l’ai rejoint.
À mon arrivée, ma surprise fut immense : mon mari vivait dans une chambre simple, pratiquement vide. Malgré tout, je me suis dit que nous allions grandir ensemble et bâtir notre avenir, d’autant plus qu’il possédait un cybercafé. Mais très vite, j’ai réalisé qu’il n’avait jamais d’argent. Chaque dépense semblait être une charge insurmontable pour lui, et aucun de nos projets n’aboutissait faute de moyens.
J’ai pris mon courage à deux mains, et nous avons réussi à construire un petit studio sur un bout de terrain appartenant à son oncle. Il était tellement démuni qu’il m’a demandé d’emprunter 300 000 francs à ma mère, une somme qu’il n’a jamais remboursée. Pire encore, lorsqu’elle a organisé les funérailles de son propre père, mon mari n’a rien pu lui donner. J’ai dû envoyer de l’argent en son nom pour lui éviter la honte.
Nous avons eu deux enfants, mais il ne s’implique ni dans leur éducation ni dans leur bien-être. Il ne subvient que rarement aux besoins du foyer et ne prend pas soin de moi. J’ai supporté tout cela, espérant que la situation s’améliorerait. J’ai même proposé d’envoyer nos enfants chez ma mère afin que nous puissions économiser et concrétiser nos projets.
Deux ans après leur départ, j’ai voulu faire le bilan de nos économies. Mais encore une fois, j’ai découvert qu’il n’avait rien mis de côté. Cela m’a profondément frustrée. Il prend 50 ans l’année prochaine, et il n’a ni terrain ni maison. Son père, âgé de 80 ans, est dans la même situation, tout comme ses frères. J’ai fini par me demander s’il s’agissait d’une malédiction familiale qui les empêche de prospérer.
Je me pose de plus en plus de questions sur mon avenir et celui de mes enfants. J’ai tenté à plusieurs reprises de lui parler, de le conseiller, mais il ne change pas. D’autant plus que je ne l’ai jamais véritablement aimé. Depuis le jour où j’ai mis les pieds dans cette chambre qu’il louait, je ne me suis jamais sentie à l’aise dans ce foyer.
Après sept années de sacrifices sans aucun changement, j’ai pris la décision de le quitter. Mais mon entourage s’y oppose sous prétexte qu’il m’a dotée et que notre mariage a été officialisé.
J’aimerais avoir votre avis sur ma situation.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme
Mis en ligne : 14/03/2025
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