Un nouveau récit s’écrit au Sénégal, à rebours des jérémiades d’une opposition accrochée à ses privilèges disparus. À les entendre, le pays serait à l’arrêt, étranglé par un gouvernement hostile à la prospérité. Mais ne nous y trompons pas : ce que certains pleurent, ce n’est pas l’arrêt de l’économie réelle, c’est l’effondrement de l’économie parallèle, celle de la fraude, de la connivence et de l’impunité.
Ce que d’aucuns décrivent comme une panne est, en réalité, une transition économique salutaire pour le Sénégal. Le flux de liquidités douteuses ne s’est pas tari par caprice, mais par volonté politique. Fini le temps des villas payées en liquide, des 4×4 exhibés sans explication, des fortunes surgies sans labeur. Le pays a fait le choix de tourner la page d’un modèle corrompu pour ouvrir celle d’une transition économique axée sur le mérite, la transparence et la rigueur.
Derrière le vacarme des plaintes de ceux qui ont perdu leur mainmise sur les ressources publiques, se dessine un changement de paradigme historique. Le pouvoir actuel, incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, s’attaque à la racine du mal : l’accaparement des biens communs par une minorité prédatrice. Et cette fois, il ne s’agit pas d’un slogan. La transparence budgétaire devient une norme, les données publiques sont ouvertes, la traçabilité des dépenses exigée.
Certains dénoncent un ralentissement de l’économie. En vérité, c’est l’économie de la rente qui s’étiole, non celle de la production. L’argent ne coule plus à flots dans les circuits informels ? Tant mieux ! Ces flux, loin d’alimenter les moteurs de la croissance, finançaient un luxe stérile et détournaient les ressources vitales à l’éducation, à la santé, à l’innovation.
La transition économique du Sénégal ne signifie pas une paralysie, mais une redirection vers un modèle plus équitable et plus éthique. Ceux qui crient au scandale ne regrettent pas la prospérité ils regrettent leurs privilèges. Leur colère est celle des rentiers déchus, non celle des ouvriers, des enseignants, des infirmières ou des entrepreneurs qui attendent, eux, un système juste.
La République sénégalaise retrouve sa dignité morale, en renouant avec les fondements de notre culture : le kersa (pudeur), le ngor (dignité), le jub (droiture). Ce ne sont pas de simples valeurs traditionnelles, ce sont les piliers d’un nouveau contrat social. Nous ne voulons plus d’un État qui récompense l’arrogance, mais d’un État qui reconnaît l’engagement, la transparence et le travail.
Oui, cette mutation fait grincer des dents. Mais c’est le lot de toute révolution morale. La transition économique du Sénégal dérange les habitudes, bouscule les intérêts, exige des sacrifices. Mais elle ouvre aussi un espoir immense : celui d’un pays qui ne triche plus avec lui-même.
Le Sénégal avance. Il avance avec courage, avec patience, avec lucidité. Il ne promet pas des miracles, mais il redonne du sens au mot « République ». À ceux qui tentent de faire du bruit autour de leur déclassement, nous répondons par une certitude tranquille : le temps des pillards est révolu.
La richesse sans vertu ne sera plus célébrée. Le pouvoir sans éthique ne sera plus toléré. Le mérite, la justice sociale, la rigueur budgétaire ne sont pas des options : ce sont désormais les fondements de notre avenir commun.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Vieux Diop.
Mis en ligne : 09/05/2025
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