Cheikhou Kouyaté, plus connu sous le surnom de Yadel, incarne à lui seul une génération de footballeurs sénégalais qui ont su conjuguer talent brut, rigueur professionnelle et amour indéfectible pour leur pays.
Né à Diourbel en 1989, Cheikhou Kouyaté n’a jamais été ce joueur spectaculaire qui enchaîne les dribbles ou les gestes techniques tape-à-l’œil. Non, lui, c’est le travailleur de l’ombre, le guerrier silencieux, celui qui abat une quantité incroyable de travail au milieu de terrain ou en défense sans chercher à briller individuellement.
Il commence sa carrière professionnelle en Belgique, au FC Brussels, avant d’être repéré par Anderlecht, un club où Cheikhou Kouyaté va rapidement s’imposer comme un cadre. Là-bas, il remporte plusieurs titres et s’affirme comme l’un des meilleurs milieux défensifs du championnat. C’est dans cette période qu’il forge son style : solide, fiable, rarement blessé, toujours prêt à donner de sa personne pour le collectif. En parallèle, il se fait une place en équipe nationale, grimpant les échelons jusqu’à en devenir l’un des piliers.
Son passage en Premier League, d’abord à West Ham puis à Crystal Palace, a confirmé tout le bien que l’on pensait de Cheikhou Kouyaté. Il n’a jamais été une star médiatique, mais les entraîneurs l’adoraient. Pourquoi ? Parce qu’il est constant, discipliné, et capable de jouer à plusieurs postes. Il fait partie de ces joueurs qui font gagner des matchs sans être forcément sous le feu des projecteurs.
Mais le sommet de sa carrière reste indiscutablement la victoire du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations en 2022. Après des années de frustrations et d’échecs, Cheikhou Kouyaté fait partie de cette génération qui a enfin permis aux Lions de la Teranga de toucher le Graal continental. Pour un joueur aussi loyal envers la sélection nationale, ce sacre n’est pas seulement un titre, c’est une récompense pour toute une vie de sacrifices.
Aujourd’hui, à 35 ans, Cheikhou Kouyaté est sans club depuis son départ de Nottingham Forest. Certains le verraient déjà à la retraite, mais lui, fidèle à son tempérament de combattant, ne veut pas encore tourner la page. Il continue de s’entraîner, nourrit l’espoir d’un dernier défi, et ne cache pas son ambition de rejouer pour le Sénégal, notamment en vue de la CAN 2025. Cette ténacité force le respect, même si elle peut aussi susciter des interrogations sur le moment opportun pour raccrocher les crampons.
La vérité sur Cheikhou Kouyaté, c’est qu’il n’a jamais triché. Il n’a jamais été surcoté, ni sous-estimé : il a simplement été constant, fidèle à ses valeurs et à son football. Dans un monde où les projecteurs sont souvent braqués sur ceux qui font du bruit, lui s’est construit une carrière solide dans le silence. Et c’est peut-être ce qui fait de lui un vrai Lion.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Pierre Mendy.
Mis en ligne : 30/05/2025
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