Dimanche 8 juin, à Douala, la capitale économique du Cameroun, une rencontre prévue entre Maurice Kamto, opposant et candidat déclaré à l’élection présidentielle, et ses partisans a été empêchée par un important dispositif policier.
Des milliers de sympathisants s’étaient rassemblés au siège de son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), mais Kamto n’a pu s’y rendre, sa résidence étant encerclée par les forces de l’ordre.
De retour de Paris la veille au soir, Maurice Kamto avait prévu de s’adresser à ses soutiens à Douala avant de retourner à Yaoundé, sa ville de résidence. Au quartier Deido, où se trouve le siège du MRC, une foule nombreuse s’est rassemblée, scandant des chants en l’honneur de leur leader, sous la surveillance d’un important contingent de policiers et de gendarmes.
Au fil de la journée, la foule n’a cessé de grandir, augmentant les tensions et les risques d’affrontements entre les militants, déterminés à rencontrer Kamto, et les forces de sécurité chargées de maintenir l’ordre. « Vous pouvez constater la militarisation excessive autour du siège du parti. Mais je vous assure que rien n’empêchera aujourd’hui le président de venir saluer la population rassemblée », a déclaré un militant.
Finalement, Maurice Kamto n’est jamais apparu. Vers 16 heures, il a publié une courte vidéo sur ses réseaux sociaux, déclarant être « séquestré » dans sa résidence. Il a appelé ses partisans à se disperser et à rentrer chez eux. « J’aurais aimé vous rencontrer au siège du MRC à Deido, mais à l’heure où je vous parle, je suis toujours retenu et il est 16 heures. Je ne souhaite pas que cette rencontre, si elle était encore possible, ait lieu de nuit », a-t-il expliqué.
Kamto a conclu son message en invitant ses soutiens à regagner leurs domiciles. Cette journée de mobilisation sans précédent a mis Douala sous tension, et les autorités craignent des manifestations similaires dans les jours à venir.
Article écrit par : Aminata Gueye.
Mis en ligne : 09/06/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.