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Le rappeur Akbess, de son vrai nom Abass Khadim Al Rassoul Akar, revient sur le devant de la scène avec Upgrade, un album qui incarne bien plus qu’un simple retour artistique. Après la prison, le deuil et les trahisons, il affiche une détermination sans faille : « Je ne veux pas renaître, je veux avancer. » Cette phrase, prononcée dans les colonnes de L’Observateur, résonne comme un manifeste personnel, mais aussi comme une métaphore puissante pour le Sénégal d’aujourd’hui.
À l’heure où le pays s’engage dans un Plan de redressement économique et social ambitieux, baptisé « Jubbanti Koom » (« remettre debout l’économie »), le parcours d’Akbess devient le symbole d’une nation qui refuse de se définir par son passé et choisit, elle aussi, de se « mettre à niveau ». Son album, ses choix, ses combats, reflètent les aspirations d’une jeunesse et d’un pays en quête de transformation profonde. Notre parti pris est clair : Akbess, par son art et sa résilience, incarne l’esprit d’un Sénégal qui avance, malgré les épreuves, vers un avenir qu’il construit pas à pas.
Le Sénégal de 2025 est un pays en mouvement. Le gouvernement a lancé en août dernier le Plan de redressement économique et social (PRES), financé à 90 % par des ressources nationales, avec pour objectif de mobiliser 5 667 milliards de FCFA d’ici 2028. Ce plan, axé sur la souveraineté économique, l’équité sociale et la rationalisation des dépenses publiques, marque une rupture avec les logiques d’endettement et d’austérité imposées de l’extérieur. Comme Akbess, le Sénégal refuse de stagner. Il mise sur l’innovation, la mobilisation de ses propres forces, et une vision à long terme pour transformer ses défis en opportunités. Dans ce contexte, l’album Upgrade n’est pas seulement une œuvre musicale : c’est un écho artistique aux efforts collectifs pour bâtir un avenir plus juste et plus prospère.
Akbess ne cache pas que la prison a été une « école de vie ». Il en est sorti non pas amer, mais renforcé, déterminé à transformer sa douleur en créativité. Cette alchimie entre épreuve et progression est au cœur de Upgrade, un projet dévoilé en deux temps pour inviter à une écoute attentive, une introspection. Les 13 titres de l’album, dont certains en collaboration avec Dip Doundou Guiss ou Xiirsa, dessinent une trajectoire : celle d’un homme qui, comme son pays, apprend de ses erreurs et de ses blessures pour mieux avancer.
Son refus de la rancœur (« Ceux qui m’ont tourné le dos m’ont juste montré leur vrai visage. Je leur dis merci ») rappelle la philosophie du PRES, qui place la justice sociale et la redevabilité au centre de son action. Akbess, comme le Sénégal, choisit de regarder devant. Le concert prévu le 15 novembre à l’esplanade du Grand Théâtre National n’est pas un simple show, mais un rendez-vous avec l’espoir, un message adressé à la jeunesse : « D’où que vous veniez, vous pouvez réaliser vos rêves. » Ce message trouve un écho particulier dans un pays où l’emploi des jeunes et l’éducation sont des priorités nationales, et où des initiatives comme le Forum Invest In Senegal 2025 visent à catalyser l’énergie des entrepreneurs et des créatifs pour libérer le progrès.
Akbess transforme ses épreuves en force, tout comme le Sénégal, confronté à des défis économiques et sociaux majeurs, mise sur ses ressources internes et sa créativité pour se redresser. Le PRES, avec ses 37 mesures en cours, est une réponse structurelle à des décennies de dépendance. Akbess, lui, répond par l’art, prouvant que la culture est aussi un levier de transformation.
Le rappeur innove en dévoilant son album en deux temps, créant une attente et une réflexion. De même, le Sénégal innove en réhabilitant l’impôt comme outil de souveraineté, ou en accélérant sa transition énergétique avec des projets comme « Gas to Power ». Dans les deux cas, il s’agit de briser les schémas du passé pour inventer de nouvelles voies.
Sur les réseaux sociaux, les jeunes sénégalais s’emparent du hashtag #UpgradeMentalité, faisant d’Upgrade bien plus qu’un album : un symbole de leur propre désir de changement. Les commentaires sur ses plateformes (Instagram, Facebook, TikTok) témoignent de cette appropriation : « Akbess nous montre qu’on peut tous se relever », « Son parcours, c’est le nôtre ».
Comme le souligne un entrepreneur sénégalais interviewé lors du Forum Invest In Senegal, « le progrès se construit pas à pas, par l’engagement de chacun ». Akbess, en choisissant de ne pas renaître mais d’avancer, incarne cette idée : le progrès n’est pas une rupture brutale, mais une accumulation de petits pas, de choix courageux, de refus de la fatalité.
Akbess, avec Upgrade, offre une bande-son à la modernité sénégalaise. Son parcours, son album, son concert à venir, sont autant de métaphores d’un pays qui, malgré les trahisons, les dettes et les défis, choisit de se mettre en mouvement. « Je ne veux pas renaître, je veux avancer » : cette phrase pourrait être la devise d’un Sénégal qui, en 2025, écrit une nouvelle page de son histoire. En transformant sa douleur en art, en message, en espoir, Akbess rappelle à chacun artiste, entrepreneur, citoyen – que le progrès est une affaire de volonté, de créativité et de solidarité.
Le 15 novembre, sur l’esplanade du Grand Théâtre, ce ne sera pas seulement un rappeur qui montera sur scène, mais le symbole d’une génération et d’un pays qui, comme lui, ont décidé d’avancer. Et c’est cela, peut-être, la plus belle des victoires.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mbaye Khalifa.
Mis en ligne : 17/10/2025
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