Ndéné Diop et l’ex copain de la partie civile, arrêtés la semaine dernière par les limiers du commissariat des Parcelles Assainies dans une rocambolesque histoire de chantage et de proxénétisme.
Une domestique victime de chantage se transforme en prostituée pour : Voici son histoire
A la barre, Ndéye Fatou Diouf , âgée d’une vingtaine d’années, explique les circonstances dans lesquelles elle a quitté la chambre du proxénète Ndéné Diop. Ndeye Fatou Diouf, qui travaillait comme domestique, a été amenée par son ex- copain au domicile de Ndéné Diop à l’unité 06 des PA pour entretenir un rapport sexuel avec ce dernier. Au cours de leurs moments intimes, Aliou a filmé leurs ébats à l’insu de la domestique.
Quelques jours après, le sieur Diop la joint au téléphone et lui propose de l’aider à trouver un travail beaucoup plus décent que celui de femme de ménage. Ndèye Fatou Diouf le retrouve à son domicile. Mais grande a été sa surprise. « Lorsque je me suis réveillée le lendemain, Ndéné Diop décide de me dire en quoi consiste le travail. Il m’explique que c’est de la prostitution. Face à mon refus, Ndéné Diop appelle mon ex-ami qui s’appelle Alioune sur les lieux en me montrant la vidéo de mes ébats avec le sieur Diop. Il me menaçait de la publier sur les réseaux sociaux si toutefois je refusais de me prostituer », a-t-elle expliqué.
Avant de poursuivre: « N’ayant pas le choix, j’ai accepté et Ndéné Diop m’a donné une chambre dans son appartement. Si c’est la nuitée, je gagne 60 mille francs CFA, ou 50 mille francs CFA, il me donne 15 mille francs… J’ai un garçon. Parfois j’accepte de coucher avec lui. J’ai fait 10 jours là-bas. Il suffit que je mette les pieds dehors pour qu’il commence à me harceler avec des sms. Ma mère passe la nuit là où elle travaille. C’est en travaillant à Rufisque que j’ai connu mon petit ami Aliou qui m’a présenté au Sieur Diop (…) C’est au 10e jour que j’ai pris la fuite. Il ne cessait de me menacer. J’ai ensuite déposé plainte contre lui. Je réclame 300 mille francs CFA de dommages et intérêts ».
Pour sa part, la mère de la partie civile soutient qu’un jour après la prière Ndéné Diop l’a appelé pour se présenter chez elle car voulant trouver du boulot à sa fille. « J’ignorais quel genre de travail elle faisait », s’est-elle défendue à la barre. Ngoné Badji et Amy Séne, toutes deux alpaguées par les limiers des Parcelles Assainies dans l’appartement de Ndéné Diop, ont reconnu les faits de prostitution.
« Je lui remettais 3000 francs pour la chambre. J’y ai amené là-bas trois clients », a déclaré Ngoné Badji. Amy Sene, quant à elle, n’a pas non plus nié les faits de prostitution. « Je suis une prostituée. J’ai été arrêtée chez lui. Mais je ne lui ai jamais donné de l’argent » a-t-elle expliqué.
Pourtant, lors de l’enquête préliminaire, elle avait reconnu qu’elle travaillait avec le sieur Diop mais qu’elle n’y avait jamais trouvé son compte. C’est la raison pour laquelle, elle a cessé de travailler avec lui. Selon le procureur, Ndéné Diop est poursuivi pour proxénétisme et incitation à la débauche. « Il dispose d’une chambre de passe et tous les faits sont établis. Quant aux deux dames, elles ont reconnu qu’elles s’activent dans la prostitution. Je requiers de les déclarer tous coupables. Je sollicite de condamner les deux dames à deux ans assortis du sursis quant à Ndéné Diop, le condamner à deux ans d’emprisonnement fermes » a plaidé le maître des poursuites.
Me Babacar Mbaye, avocat de Ndéné Diop, soutient qu’il est fréquent de voir les gens entrer et sortir des auberges. Il a invité le tribunal pour une application bienveillante de la loi en ce qui concerne le proxénétisme pour son client. Après avoir délibéré, le tribunal a relaxé Ndéné Diop pour le délit d’incitation à la débauche mais l’a reconnu coupable de proxénétisme. Le tribunal les a condamnés tous à six mois assortis du sursis, rapporte Le Témoin. Cependant, ils ont été condamnés par sursis par le tribunal des Flagrants délits de Dakar. De même que trois autres prostituées alpaguées le même jour dans la chambre de passe de Ndéné Diop. Ils évitent la case prison sauvés par la propagation de la troisième vague du variant Delta
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