Sale temps pour les dignitaires du défunt régime d’Alpha Condé. Celui qui se faisait appeler « ministre de la Défense », Ousmane Ghelloy Diallo.
Arrêté mardi alors qu’il était sur le point de quitter le pays, le militant de l’ex-parti au pouvoir, Ousmane Gnelloy Diallo a finalement été écroué ce mercredi 29 septembre à la maison d’arrêt de Conakry.
Le protégé de l’ancien président guinéen, condamné à 5 ans d’emprisonnement pour avoir insulté et menacé de mort Kadiatou Diallo et son papa, Elhadj Boubacar Biro Diallo, ancien Président de l’Assemblée nationale.
Son emprisonnement intervient plus de trois mois après sa condamnation pour « injures publiques et menaces de mort réitérées » au préjudice de dame Kadiatou Biro Diallo, fille de l’ancien président de l’Assemblée nationale Elhadj Biro Diallo.
«J’ai été informé de la présence de Gheloye à l’aéroport international de Conakry, aussitôt, nous avons informé le Procureur de la République près le tribunal de Dixinn, Sidy Souleymane N’Diaye qui a pris attache au Commissaire spécial de l’aéroport, M. Condé. Dans un premier temps, celui-ci lui a fait savoir au Procureur que le jeune a déjà pris son avion et est parti. Et au même moment, nous avons reçu des informations qu’il est dans la salle d’embarquement. Le Procureur s’est déplacé en personne pour trouver Gheloye dans le bureau du Commissaire spécial. Immédiatement il a ordonné au Commissaire de mettre en exécution le mandat d’arrêt. De là, il a été confié au commissariat central de Gbessia, en attendant la fin des formalités pour son incarcération», a expliqué, dans guinéematin, Me Antoine Pépé, avocat de la plaignante.
Il faut rappeler qu’Ousmane Gnelloy Diallo, qui se faisait appeler « ministre de la Défense d’Alpha Condé sur Facebook » avait écopé de cinq ans de prison et du paiement d’une amende de 5 millions de francs guinéens. Il avait été aussi interdit à Gnelloy un certain nombre de droits civiques et civils dont l’interdiction d’être nommé à un emploi administratif, l’interdiction du port d’arme ou de la détention d’arme, l’interdiction de déposition en justice comme témoin sauf réquisition du ministère public, l’interdiction d’être désigné comme membre d’une délégation représentant la Guinée à l’étranger. Même condamné et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt, ce protégé du régime se permettait de répondre à ces détracteurs sur Facebook.
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