Le New York Times a récemment publié une enquête sur l’exploitation de jeunes enfants migrants, principalement latino-américains, dans de grandes usines travaillant pour des marques célèbres aux États-Unis.
Les mineurs, âgés de 12 à 16 ans, sont forcés de travailler dans des usines, des abattoirs, sur des chantiers et des champs agricoles, parfois même la nuit. Les conditions de travail sont très difficiles et les enfants sont pris au piège d’un système d’exploitation en violation totale des lois sur le travail des enfants aux États-Unis.
La plupart des enfants viennent de pays d’Amérique centrale et sont arrivés seuls aux États-Unis. Bien qu’ils soient censés aller vivre avec des proches ou être placés dans des familles d’accueil et aller à l’école, certains doivent de l’argent aux passeurs et sont poussés au travail par les personnes qui les accueillent.
D’autres cherchent simplement à envoyer de l’argent à leurs familles restées derrière.
Ces révélations ont fait grand bruit car elles montrent qu’un grand nombre de mineurs non accompagnés sont concernés.
Ce phénomène est présent dans une vingtaine d’États américains et concerne des entreprises et des marques connues comme les chaînes de supermarchés Whole Foods, Walmart, Target, General Motors et Ben and Jerry’s.
Le nombre de mineurs employés illégalement dans le pays a augmenté de 69% depuis 2018, en partie en raison de l’augmentation du nombre de mineurs sans papiers non accompagnés arrivant à la frontière sud. Cette situation constitue une violation flagrante des lois sur le travail.
L’administration Biden a promis de renforcer les contrôles pour protéger ces mineurs, mais certains élus jugent cette réponse insuffisante. Un groupe de démocrates a adressé une lettre à l’administration Biden exigeant des explications et un renforcement des contrôles dans les usines, les chantiers et les familles d’accueil pour éviter l’exploitation.
Au cours de la dernière année fiscale, le ministère du Travail a identifié 835 entreprises ayant fait travailler 3 800 enfants en infraction aux lois et a observé une hausse de 26 % des enfants embauchés spécifiquement sur des postes dangereux.
Les agences chargées de ce travail se défendent en expliquant qu’elles essaient de privilégier la vitesse pour ne pas laisser les mineurs dans des centres surpeuplés, mais les contrôles obligatoires doivent être renforcés pour protéger ces enfants exploités.
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