Halba Diouf, une jeune athlète transgenre de 21 ans originaire du Sénégal, a récemment exprimé son mécontentement face aux instances sportives qui l’ont empêchée de participer aux compétitions d’athlétisme.
Dans une interview accordée au magazine L’Équipe, elle a évoqué les difficultés qu’elle rencontre dans sa carrière sportive en raison de sa transition.
En février dernier, Halba Diouf a été retirée de la liste des inscrites aux Championnats de France espoirs et élite sans aucune explication. Elle a témoigné de sa colère face à cette injustice.
La fédération internationale exigeait auparavant un taux de testostérone inférieur à 5 nanomoles/L sur un an pour les athlètes transgenres, mais le 23 mars, les règles se sont durcies, interdisant désormais aux femmes transgenres de participer aux compétitions féminines.
Halba Diouf a expliqué que son traitement hormonal a considérablement réduit ses forces et qu’il lui est désormais impossible de courir avec les hommes.
Elle a souligné que les femmes transgenres ne menacent pas le sport féminin et qu’après 12 mois de traitement, il n’y a plus d’avantage. Elle rejette l’idée de créer une troisième catégorie « transgenre » en compétition.
Malgré ces obstacles, Halba Diouf est déterminée à représenter le Sénégal et à participer aux Jeux olympiques. Elle souhaite mener ce combat pour l’égalité et la reconnaissance des athlètes transgenres.
Depuis que son histoire a été médiatisée, elle a reçu de nombreux messages de soutien et de solidarité, ce qui montre que la lutte pour l’inclusion et la reconnaissance des athlètes transgenres dans le sport est un enjeu majeur pour la société.
Article écrit par : Eva Diatta
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