L’éthique de l’effort personnel que nous enseigne le pic (oiseau) est un sujet de réflexion profonde. Bien que dépourvu de bras, cet oiseau utilise son bec comme un outil pour façonner son environnement.
Il est essentiel de méditer sur les signes que la nature nous offre afin de trouver notre place au sein de cet univers.
Nous ne disposons jamais des ressources nécessaires pour réussir, car la réussite perdrait alors tout son sens. Les opportunités de devenir des héros ne se présentent pas en abondance, sinon l’héroïsme serait synonyme de passivité.
Tout dépend de notre détermination, de nos choix, de notre capacité à identifier clairement des objectifs précis et de notre abnégation dans la lutte pour les atteindre. Le monde n’est pas le fruit de la magie, il a été construit par des êtres humains.
Être jeune est souvent difficile, car cela implique une situation incertaine teintée d’angoisse. Cependant, c’est l’espoir qui nous pousse à agir. L’espoir ne réside pas dans une attente passive, comme celle d’un joueur de loterie, mais plutôt dans un engagement résolu visant à échapper à la précarité.
Chacun peut s’en sortir, il n’y a aucune raison d’abdiquer. Comme le pic qui taille un logis dans le tronc de l’arbre pour sa partenaire et sa future progéniture, nous devons persévérer sans relâche, sans attendre une aide extérieure.
Un jour viendra où nous pourrons trouver refuge avec nos proches et faire face à de nouveaux défis, tels que la menace des serpents prédateurs et des rongeurs. Qu’importe ! Nous devons exploiter les ressources que la nature nous a données : notre intelligence et notre détermination.
C’est ainsi que nous agissons sans espoir, car l’espoir se trouve dans l’action libératrice, celle qui nous permet de subvenir à nos besoins. Le travail est notre seule voie de salut. La magie n’a jamais réussi à sortir un peuple de la misère.
Jeunes de mon pays, il est crucial de vous former, de cultiver la terre, de planter des arbres et d’apprendre divers métiers. Ce n’est pas le métier qui confère sa grandeur à l’homme, mais l’homme qui apporte sa noblesse au métier.
Les métiers autrefois considérés comme vils sont devenus nobles grâce au génie de ceux qui les exercent. Tout repose sur le désir de bien faire, de performer dans notre domaine. Avec autant de terres et de bras à notre disposition, le Sénégal devrait être un grand exportateur de denrées alimentaires. Il est inconcevable que nous soyons contraints d’importer autant de nourriture malgré nos nombreuses ressources hydriques.
Inspiré par Alassane K. Kitane
Article écrit par : Madeleine Gueye
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