Un tribunal en Libye a prononcé lundi la peine de mort à l’encontre de 35 jihadistes reconnus coupables d’avoir combattu aux côtés de l’État islamique dans le pays d’Afrique du Nord après la chute du président Mouammar Kadhafi.
Ce groupe de 35 jihadistes est le premier parmi les 320 présumés membres de l’État islamique à être jugé et condamné.
« La plupart d’entre eux ont été reconnus coupables et condamnés à mort. Certains ont écopé de peines de réclusion à perpétuité. Des mineurs ont également été condamnés, avec trois d’entre eux se voyant infliger des peines de 10 ans de prison », déclare Loutfi Muheshem, avocat de la défense.
Les accusés, de nationalités diverses, ont été arrêtés après la reprise de Syrte, une ville côtière située à 450 km de Tripoli.
« La plupart des accusés sont des ressortissants libyens. Les autres sont soudanais, égyptiens et palestiniens », précise l’avocat de la défense.
Les suspects ont comparu devant le tribunal vêtus de combinaisons de prison bleues, portant des barbes et la tête rasée.
La salle d’audience était remplie de proches des victimes tuées lors de la bataille de Syrte.
L’annonce du verdict a suscité des émotions, des applaudissements et des chants religieux dans la salle d’audience.
Dans la ville de Misrata, treize autres accusés ont été condamnés à la réclusion à perpétuité à l’issue d’un procès ouvert en août dernier.
« Je suis heureux aujourd’hui de ce procès équitable. Dieu merci, justice a été rendue pour nos enfants, les 780 martyrs. Misrata devrait se réjouir aujourd’hui », se réjouit Fatima Beit al-Mal, parent de victimes.
Depuis le printemps arabe de 2011 soutenu par l’OTAN, qui a entraîné la destitution et l’assassinat du leader de longue date Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans plus d’une décennie de chaos et d’anarchie. Depuis lors, des dizaines de milices et de groupes djihadistes ont profité du vide du pouvoir.
Des dizaines de milices et de groupes djihadistes ont profité du vide du pouvoir, l’État islamique s’implantant à Syrte et à Derna.
Article écrit par : Emilie Dème
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