Les femmes du bois sacré de Ziguinchor, qui se sont retrouvées au cœur des événements tumultueux consécutifs à la condamnation d’Ousmane Sonko, ont récemment fait l’objet d’une mesure de contrôle judiciaire décidée par le doyen des juges.
Cependant, leur périple n’a pas été dépourvu de rebondissements et vient de connaître une tournure heureuse.
Ces femmes, venues de la région verdoyante de Casamance pour exprimer leur soutien à leur fils et frère Ousmane Sonko, ont été appréhendées à Colobane lors des manifestations. Elles ont ensuite été placées en garde à vue, passant d’un lieu à un autre pendant dix jours avant leur comparution devant le parquet.
Tout au long de cette épreuve, elles ont manifesté un refus catégorique de porter les lourds bracelets électroniques, qui se révélaient être en réalité des colliers. Ces dispositifs de surveillance ne sont pas compatibles avec les travaux agricoles dans les rizières, indispensables à leur subsistance.
C’est Me Khoureyssi Ba, avocat engagé dans cette affaire, qui a partagé ces développements sur sa page Facebook. Selon lui, à son retour de voyage, le Doyen des juges a pris une décision judicieuse en plaçant ces femmes sous contrôle judiciaire.
Il a tenu compte de la situation particulière de ces femmes dont les conditions de vie ne permettaient pas l’utilisation des colliers électroniques, en raison de l’absence d’électricité dans leur environnement.
Ainsi, dès leur retour à Ziguinchor, treize de ces citoyennes sénégalaises exemplaires s’enregistreront auprès de la gendarmerie locale, tandis que la quatorzième, résidant à Dakar, devra se présenter à la Section des recherches.
Cette décision marque une évolution positive dans cette affaire, offrant un soulagement à ces femmes du bois sacré de Ziguinchor.
Leur détermination à refuser les bracelets électroniques, mettant en évidence les défis pratiques auxquels elles sont confrontées dans leur vie quotidienne, a été prise en considération par les autorités judiciaires. Cela démontre également l’importance de tenir compte des spécificités culturelles et environnementales lorsqu’il s’agit de mesures de contrôle judiciaire.
Article écrit par : Madeleine Gueye
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