Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a déclaré jeudi que les plaintes déposées contre des autorités sénégalaises devant la Cour pénale internationale (CPI) et en France étaient condamnées à l’échec. Il a souligné que le Sénégal est un État souverain avec des institutions fonctionnelles.
Selon le ministre, ces plaintes n’aboutiront pas car la CPI est une juridiction de dernier recours qui ne peut pas se saisir des crimes présumés commis au Sénégal. Il en va de même pour la France, une ancienne puissance coloniale qui ne peut pas juger les affaires se déroulant au Sénégal.
L’avocat français Juan Branco a déposé une plainte en France et une demande d’enquête à la CPI à La Haye contre le président sénégalais Macky Sall et d’autres responsables pour des crimes contre l’humanité présumés, suite aux manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, qui ont entraîné plusieurs décès.
Le ministre a souligné que le Sénégal est un État souverain avec des institutions fonctionnelles et des juridictions compétentes et indépendantes, capables de répondre aux affaires d’un État moderne. Il a cité l’affaire Hissène Habré comme exemple de la capacité des juridictions sénégalaises à juger des affaires complexes et à montrer que l’Afrique peut juger ses propres citoyens.
Le ministre a insisté sur le fait que cette démarche de plainte contre un président en exercice est inacceptable et que le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires, tant au niveau national qu’international, pour contrer cette attitude. Il a également affirmé que l’affront fait au président de la République sera effacé aux yeux du monde.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye
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