Quatre colons juifs, impliqués dans les récentes attaques contre des villages palestiniens en Cisjordanie occupée, ont été placés en détention administrative une semaine après les incidents.
Cette mesure, qui suscite la controverse, permet à Israël de détenir des suspects sans inculpation ni jugement, et est principalement utilisée à l’encontre des palestiniens, rarement contre des Israéliens.
L’armée israélienne semble enfin prendre conscience du danger que représentent ces colons violents, après des années d’inaction. Le chef d’état-major déclare que tout soldat qui reste passif face à un citoyen renvoyé lançant une bombe incendiaire sur une maison palestinienne n’est pas digne d’être un soldat.
Cependant, Breaking The Silence, une ONG israélienne composée de vétérans militaires opposés à l’occupation, déplore que cette même armée ait toujours été « au service de ces colons ». Selon cette ONG, la violence déchaînée par les colons est le résultat de cette complicité.
Depuis le début de l’année, les colons, souvent armés, commettent de nombreuses exactions de manière indiscriminée dans les villages palestiniens. Ils incendient, détruisent et saccagent tout sur leur passage, y compris des maisons, des voitures et des cultures.
Ils n’hésitent pas non plus à ouvrir le feu, causant la mort de Palestiniens innocents. Ils affirment agir ainsi pour se venger d’attaques perpétrées par d’autres palestiniens.
Les quatre colons arrêtés peuvent être maintenus en détention administrative pendant une durée maximale de six mois, mais cette période peut être renouvelée indéfiniment.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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