Coup d'État au Niger : La France suspend ses aides - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 30/07/2023 10:07:00

Coup d'État au Niger : La France suspend ses aides

Les sanctions sont intervenues rapidement. Suite au coup d’État qui a vu le chef de la garde présidentielle prendre le pouvoir au Niger, la France a décidé de suspendre « toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire » envers le pays, selon une déclaration du ministère français des Affaires étrangères datée du samedi 29 juillet.

Le gouvernement français exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel nigérien, soutenant le président Bazoum, élu par le peuple nigérien, comme précisé dans le communiqué du ministère.

De son côté, l’Union africaine (UA) a fixé un délai de quinze jours aux militaires pour rétablir « l’autorité constitutionnelle », selon une décision prise lors d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité le vendredi.

Par ailleurs, l’Union européenne (UE) a également déclaré ne pas reconnaître les « autorités » issues du coup d’État et a annoncé la suspension de toute coopération dans le domaine sécuritaire.

Le Niger, situé au cœur du Sahel, est un vaste territoire désertique abritant une population d’environ 20 millions d’habitants, avec l’une des croissances démographiques les plus élevées au monde.

En 2022, l’aide publique au développement française pour le Niger, l’un des pays les plus pauvres au monde, s’est élevée à 120 millions d’euros. Un montant légèrement supérieur était prévu pour 2023, mais il ne sera pas délivré au pays, selon les informations du Quai d’Orsay.

Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a fermement condamné le coup d’État militaire au Niger, le qualifiant de « dangereux » pour la région, et a appelé à la libération du président Bazoum.

Le Niger était l’un des derniers alliés de la France au Sahel, une région marquée par l’instabilité, la précarité et les attaques jihadistes.

La France, qui avait mis fin à l’opération antiterroriste Barkhane et s’était retirée du Mali sous la pression de la junte de Bamako, avait actuellement 1 500 militaires déployés au Niger, qui opéraient conjointement avec l’armée nigérienne.

À la suite du coup d’État, la junte, qui rassemble tous les corps de l’armée, de la gendarmerie et de la police, a suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes, et instauré un couvre-feu en vigueur de minuit à 5 h 00 du matin.

Ce coup d’État a été fermement condamné par les partenaires occidentaux du Niger, plusieurs pays africains et l’ONU, qui ont demandé la libération de Mohamed Bazoum.

Le ministre de l’Énergie du président déchu, Ibrahim Yacouba, appelle la Cédéao et l’UA à agir pour la « libération immédiate » de Bazoum et la reprise de ses fonctions.

Par ailleurs, la Maison de la presse – l’association des médias nigériens – s’inquiète particulièrement des menaces contre la liberté de la presse et la sécurité des journalistes.

Le Niger, riche en uranium, a une histoire marquée par des coups d’État depuis son indépendance de cette ancienne colonie française en 1960.

Article écrit par : Emmanuel Ndour

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