Article opinion écrit par la contributrice : Chantale Dioussé.
Depuis l’arrestation du leader de Pastef, Ousmane Sonko, le Sénégal fait face à des troubles violents qui semblent loin d’être résolus. Chaque jour, la tension reste palpable, tandis que les patriotes s’engagent de plus en plus pour obtenir la libération de leur président emblématique. Mais est-ce réellement la seule cause de ces manifestations massives ?
En quelques années seulement, Ousmane Sonko est devenu la figure de proue de l’opposition « antisystème », ralliant les colères les plus radicales. Il galvanise une jeunesse qui se sent marginalisée.
Reconnu pour son engagement en faveur de la religion et des traditions, il a également séduit les panafricanistes en dénonçant une élite corrompue, soupçonnée d’être au service d’intérêts étrangers, notamment français.
Les scènes de violences, barricades, pneus brûlés et affrontements avec les forces de l’ordre, sont inhabituelles dans un Sénégal perçues comme un bastion de stabilité, elles se répètent à chaque épisode judiciaire impliquant Sonko : En 2021 après sa première arrestation, puis en juin lorsqu’il a été condamné pour « corruption de la jeunesse » et enfin, ces derniers jours, suite à son arrestation pour « appel à l’insurrection » et « atteinte à la sûreté de l’État ».
Le gouvernement sénégalais a annoncé la dissolution du PASTEF le 31 juillet dernier. Cela suscite déjà des interrogations et des critiques, certains considèrent cela comme une « farce » ou un « complot » visant à l’empêcher de participer à la prochaine élection présidentielle.
L’exaspération envers le régime de Macky Sall est palpable, mais est-ce que cela explique tout cela. Pour beaucoup, la jeunesse est plongée dans un chômage lourd, confrontée à l’augmentation des loyers et à l’absence de résolution de divers problèmes (inondations, cout de la vie des premières nécessités, détournements, emplois, transports, inflations, promesses non tenues, ect…) « Je ne peux pas rester là à attendre, mieux vaut que je gère ma boutique de chaussures pour subvenir à mes besoins », explique Abdoulaye Diatta, étudiant en gestion des entreprises.
La situation du pays s’est détériorée, et le combat pour un Sénégal meilleur avec un nouveau régime est inévitable.
En tout état de cause, l’État ne semble pas être disposé à laisser une opportunité au leader de Pastef, de se présenter aux prochaines élections présidentielles. L’avenir politique du Sénégal reste donc incertain !
Article opinion écrit par la contributrice : Chantale Dioussé
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