Article opinion écrit par la contributrice : Fatou Mbaye.
Nul ne peut défier un État tout en célébrant sa victoire. Depuis des temps immémoriaux, la politique a toujours été le domaine des hommes forts et astucieux, capables de jongler avec le pouvoir. Dans le contexte étatique, la politique exige une connaissance des règles du jeu.
Dans certains États africains, la route présidentielle passe par la case prison. Malgré les arrestations et les détentions, Mandela est devenu président. Wade, l’un des plus grands opposants que le Sénégal n’ait jamais connu, est également devenu président. Alors, Sonko sera-t-il le prochain président du Sénégal ?
Les opposants dans tous les États, ont toujours été des cibles idéales à éliminer, le pouvoir en place pensant peut-être qu’ils sont plus intelligents que l’ensemble. Même dans les pays se prétendant démocratiques, les opposants sont souvent confrontés au même sort de manière plus subtile que ceux des régimes dit dictatoriaux.
Il est essentiel de souligner que la prison est souvent liée à l’accession au pouvoir ; exceptionnellement, on peut devenir président sans passer par la case prison. Remontons le temps avec le cas emblématique de Nelson Mandela, devenu président après 27 ans derrière les barreaux.
Dans notre contexte actuel, prenons l’exemple du parcours d’Abdoulaye Wade en tant qu’opposant sous les régimes de Senghor et d’Abdou Diouf. Il a passé 26 ans dans l’opposition, à affronter les pouvoirs en place, suivi de multiples arrestations et incarcérations.
La puissance d’un État se manifeste lorsque vous êtes un opposant. Quelle que soit votre démarche, si vos actions mettent en péril la politique du gouvernement, en particulier ses relations avec d’autres puissances, le pouvoir en place cherchera par tous les moyens à vous neutraliser. Si vous êtes mal conseillé par votre cercle rapproché, vous pourriez vous retrouver isolé. Tel semble être le sort du leader de Pastef, Ousmane Sonko. Mais comme l’adage le dit « Le départ, n’est pas l’arrivée »
Article opinion écrit par la contributrice : Fatou Mbaye
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