Le président du Niger, Mohamed Bazoum, a été confronté à un bouleversement politique majeur le 26 juillet lorsqu’un coup d’État l’a renversé, le maintenant depuis en tant que prisonnier.
Dans cette période tumultueuse, sa fille, Zazia Bazoum Mohamed, qui réside à Paris, a pris la parole à travers une lettre ouverte publiée dans le prestigieux quotidien français Le Figaro. Dans cette lettre, elle exprime avec force la détermination inébranlable de son père à défendre la démocratie et à maintenir son poste.
Zazia Bazoum Mohamed ne mâche pas ses mots alors qu’elle demande instamment la libération de son père, actuellement retenu en otage au palais présidentiel, et elle plaide ardemment pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger.
Elle rappelle de manière catégorique que son père a été élu démocratiquement et qu’il incarne le choix du peuple nigérien. Elle insiste sur le fait que Mohamed Bazoum a laissé une empreinte positive indéniable, tant au niveau national qu’international, en luttant sans relâche contre la corruption et la mauvaise gouvernance tout en réalisant des progrès significatifs sur le plan économique.
L’une des affirmations les plus frappantes de la lettre de Zazia Bazoum Mohamed est la détermination de son père à ne pas démissionner malgré sa situation actuelle de détention. Elle souligne que cette décision est motivée par la ferme adhésion de Mohamed Bazoum aux valeurs démocratiques et son engagement de longue date à s’opposer aux régimes militaires.
Elle insiste sur le sacrifice personnel que son père consent pour assurer l’avenir du Niger, du Sahel et de toute l’Afrique de l’Ouest.
La lettre de Zazia Bazoum Mohamed va plus loin pour contester les justifications avancées par les militaires ayant organisé le coup d’État, notamment la prétendue dégradation de la situation sécuritaire.
Elle dénonce ces arguments comme étant totalement fallacieux en rappelant que toutes les attaques terroristes mentionnées par les preneurs d’otage ont eu lieu avant que son père n’accède à la présidence. De plus, elle souligne que les auteurs du coup d’État sont eux-mêmes issus du même système qu’ils dénoncent, ce qui soulève des questions sur leurs véritables motivations.
La crise au Niger est complexe et s’aggrave, d’autant plus que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) exige le rétablissement de Mohamed Bazoum dans ses fonctions présidentielles et sa libération immédiate, des demandes que les militaires au pouvoir refusent obstinément. La CEDEAO a évoqué la possibilité d’une intervention militaire, mais jusqu’à présent, la voie diplomatique n’a pas abouti à une résolution.
Zazia Bazoum Mohamed soulève également une question intrigante dans sa lettre en suggérant un lien potentiel entre la situation actuelle et le fait que le Niger était sur le point de devenir un pays exportateur de pétrole dans trois mois. Elle avance l’idée que les preneurs d’otages et leurs complices craignent que son père ne permette pas que cette richesse pétrolière profite à une élite au détriment du peuple nigérien.
Article écrit par : Claire Mendy
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