Samedi dernier, une douzaine de demandeurs d’asile érythréens ont été blessés par des tirs de la police israélienne alors qu’ils tentaient d’entraver un rassemblement organisé par le régime érythréen à Tel-Aviv. Cette information a été confirmée par les autorités policières et une source médicale.
Des centaines d’Érythréens opposés au gouvernement de leur pays se sont réunis à l’extérieur d’un bâtiment situé dans le sud de Tel-Aviv, où était prévu un événement en faveur du régime organisé par l’ambassade d’Érythrée en Israël .
La police israélienne a qualifié le rassemblement d’illégal et a ordonné son évacuation. Cependant, certains manifestants ont réagi en lançant des pierres et des planches de bois en direction des policiers, et certains ont vandalisé des magasins dans le quartier, selon la police.
Face à cette situation, les forces de sécurité israéliennes ont d’abord fait appel à des renforts et ont utilisé des moyens de dispersion antiémeute. Cependant, la police a finalement ouvert le feu avec des balles réelles sur les émeutiers, arguant que ses agents craignaient pour leur vie. Dans les affrontements qui ont suivi, 27 membres des forces de l’ordre ont été blessés.
La police a annoncé l’arrestation de 39 suspects accusés d’avoir agressé des policiers et de leur avoir lancé des projectiles. Certains de ces individus étaient en possession d’armes, de bombes de gaz d’auto-défense et de pistolets électriques paralysants.
Magen David Adom, l’équivalent de la Croix-Rouge en Israël, a déclaré avoir pris en charge 114 personnes, dont huit étaient grièvement blessées. De plus, l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv a admis 38 personnes blessées lors des affrontements, dont une douzaine par balle.
La police a annoncé son intention de renforcer ses effectifs dans la zone, alors que des heurts se poursuivaient entre Érythréens et les forces de l’ordre, ainsi qu’entre partisans et opposants au régime érythréen, dans d’autres partis du sud de Tel. -Aviv.
Selon des données de juin, environ 17 850 demandeurs d’asile érythréens se trouvent en Israël, la plupart d’entre eux étant arrivés illégalement par la péninsule égyptienne du Sinaï il y a plusieurs années, et ayant élu domicile dans des quartiers défavorisés de Tel Aviv .
Ces individus ont quitté l’Érythrée, dirigé par le président Isaias Afwerki, depuis qu’elle a obtenu sa déclaration officielle d’indépendance en 1993, à la suite de trente années de guerre contre l’Éthiopie. Il est à noter que l’Érythrée est l’un des pays les plus isolés au monde et se classe parmi les derniers en matière de liberté de la presse, de droits de l’homme et de développement économique.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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