Les jeux de hasard, de plus en plus prisés par la jeunesse, continuent de se propager dans notre société, laissant derrière eux un sillage de conséquences. Le cas récent de Ndèye Fatou Gueye, une jeune femme de 31 ans, en est un exemple.
Poursuivie au tribunal des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance, Ndèye Fatou Gueye, sans antécédents judiciaires, se trouve au cœur d’une histoire qui illustre les ravages que peuvent provoquer les jeux de hasard en ligne.
Le litige l’oppose à son ancienne patronne, Maïmouna Thiam, qui lui reproche un déficit de neuf millions de francs CFA, une somme entièrement engloutie dans les méandres du jeu en ligne, en particulier sur le site 1Xbet.
En audience, la prévenue a admis sa faute en expliquant : « J’ai commencé à jouer avec mon propre argent. Pourtant, à chaque fois, je perdais, mais je ne pouvais pas m’empêcher de continuer à jouer. À mesure que mon addiction grandissait, je puisais de l’argent dans la caisse. Je n’ai jamais eu l’intention de nuire à ma patronne. J’espérais que la chance finirait par me sourire. »
Face à l’absence de revenus de la prévenue, ses proches se sont mobilisés pour réunir une somme de un million cinq cent mille francs CFA pour indemniser la partie civile, s’engageant à la dédommager jusqu’au dernier centime.
Cependant, malgré les efforts déployés par sa famille pour réparer les torts, la représentante du ministère public a qualifié le comportement de Ndèye Fatou Gueye d’écœurant. « La peine doit être exemplaire. Il faut la mettre hors d’état de nuire, » a souligné la magistrate du parquet, réclamant une condamnation à six mois de prison ferme.
L’avocat de la prévenue, qui purge déjà plus de trois semaines en détention provisoire, a plaidé pour une application bienveillante de la loi. Selon lui, la plaignante a choisi de rechercher un règlement à l’amiable. Ainsi, il a imploré la clémence du tribunal.
Malgré cette plaidoirie, la prévenue a été reconnue coupable et a écopé d’une peine de trois mois de prison ferme. En outre, elle a été condamnée à verser la somme de huit millions cinq cent mille francs CFA à la partie civile, qui avait initialement réclamé dix millions de francs CFA à titre de réparation pour le préjudice subi.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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